Bora-Bora, cette île hors du temps

Comment décrire notre voyage à Bora-Bora ? Vous dire que nous avons passé 4 jours à vouloir déchirer notre billet retour ? Expliquer que mon coeur y demeure toujours? Vous raconter comment ces photos me rendent complètement nostalgique ? Oui… La Polynésie m’a envoûtée et ce qui est sur, c’est que Bora-Bora y est pour quelque chose…

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L’aéroport de Bora-Bora est certainement le plus beau du monde. Situé sur un motu (petite île polynésienne), il dévoile une vue imprenable sur l’île en face. Et entre les deux rives, une eau turquoise semble vous inviter à plonger. D’ailleurs prendre l’avion entre les îles en Polynésie française mène souvent à des fractures de rétine. Mais disons que c’est un risque à prendre.

A notre arrivée à Bora-Bora, nous sommes accueillis par deux femmes qui nous remettent un collier de fleur fait à la main. L’attention nous touche follement. Penser que deux petites mains ont pris de leur temps précieux pour fabriquer ce collier pour nous… Waw !

Nous faisons ensuite la rencontre du gérant de notre appartement. Certainement une de nos plus belles rencontres dans ces 3 semaines de voyage. Il est tellement chaleureux, toujours en train de rire avec nous, si bien qu’il nous met à l’aise tout de suite. Âgé d’une trentaine d’années, il s’occupe seul de toute la famille pendant que sa femme, sur le point d’accoucher, doit rester à Tahiti. Beaucoup de sérénité émane de lui, rien ne semble être un souci… Et cette belle énergie est contagieuse.

A l’arrivée, il nous propose de louer des vélos sur place pour nous déplacer plus facilement. Notre appartement se situe à la sortie de la ville de Vaitapee (la plus grande de l’île). C’est donc pratique pour retrouver les magasins à 5 minutes de vélo et la plage à 15 minutes.

Voyage sur l’île de Bora- Bora : un charme infini

Mais entrons dans le vif du sujet… Que faire dans ce paradis où tout le monde rêve de mettre les pieds un jour ? A vrai dire, notre programme est simple. Chaque matin, nous prenons nos vélos pour rejoindre la plage de Matira. Pour se faire, nous passons devant des dizaines d’habitations, où les locaux nous saluent et nous sourient. Ici, tout le monde se dit bonjour. Un matin, un père et son bébé nous font même coucou du haut de leur balcon… La vie à Bora-Bora est absolument incroyable. Comme si une bulle de protection contre toute énergie négative avait été mise en place tout autour d’elle.

Arrivés à la plage, notre routine des prochains jours est la suivante : descendre nos vélos près du snack voisin, trouver le meilleur endroit où poser notre serviette sur la plage encore déserte, admirer une ou deux raies à l’œil nu en marchant le long du sable, plonger dans l’eau et nous faire ramener près de notre serviette grâce au courant, en admirant des poissons de mille couleurs.

Bora-Bora : le bonheur même sous l’averse

Il pleut assez souvent ici. Ainsi, alors que nous sommes dans l’eau un matin, une grosse averse nous tombe dessus. Nous courrons pour récupérer nos affaires et nous abriter sous un arbre. C’est alors que la petite famille qui tient le snack à côté de la plage, nous fait signe de venir nous abriter sous leur toit. Alors que nous tentons de nous faire le plus petit possible, la mamie de la famille nous envoie un million de sourires et nous montre un coin pour poser nos affaires. Son petit fils toujours en peignoir de bain, joue debout sur les tables qui accueilleront dans quelques heures les clients. Nous nous sentons privilégiés face à cette intrusion dans leur vie de famille. Mais ce genre de choses est simple ici, cela se fait naturellement…

Revenir à Bora-Bora devient vite une évidence

En fait, il est impossible de se lasser de cet endroit, tant par la beauté du lieu que par la gentillesse des habitants. L’avant dernier jour, on décide de voir un peu plus de Bora-Bora. On enfourche donc nos vélos pour faire le tour de l’île. 36 kilomètres de route nous attendent ! Nous partons jusqu’à la plage Matira sans nous arrêter, passons un petit « Ia Orana » à la mamie du snack, qui balaie au bord de la route et continuons jusqu’à l’hôtel Intercontinental Le Moana à la pointe de l’île.

En remontant vers le versant Est, nous croisons d’un coup tous les hôtels de luxe. Ils ont l’air d’avoir poussé comme des champignons, ici ou sur les motus voisins. Selon moi, cela reste malgré tout vivable et n’enlève rien au charme de l’île. C’est sur ce côté de l’île que l’on comprend enfin tous ceux qui nous avaient dit “Bora Bora est jolie mais si peu authentique”. De notre côté, chaque jour, nous n’avons vu que des plages désertes, des locaux et si peu de touristes.

Ce tour de l’île nous fait découvrir plein de points de vue différents sur le lagon, les motus… Et surtout sur la montagne, qui ressemble parfois à un immense King Kong le pouce en l’air. Très peu de dénivelé se trouve sur notre parcours. Mais le seul que nous avons nous oblige à marcher et pousser nos vélos. Il se trouve avant les canons américains (Bora Bora WWII Guns sur Gmaps). Canons que nous ne verrons pas d’ailleurs car nous n’avions pas prévu l’entrée payante. Ce site est tenu par des locaux car il se trouve sur un chemin privé.

Nous continuons donc après une belle descente, pour rejoindre peu à peu Vaitapee. Ceci, en nous délectant de toutes ses merveilles qu’offre l’île. Je passerais les détails de l’attaque de chien errant contre nos vélos… Mais sans ce genre de péripéties qui oblige à pédaler fort, je dois dire que le parcours est accessible sans être sportif. Il se fait évidemment en voiture aussi.

Une soirée à Bora-Bora…

Nos soirées à Bora-Bora se finissent toujours ainsi. Partir discuter à 5 minutes de la maison face au coucher de soleil, se voir offrir une bière par un autre rêveur posé devant la vue, et espérer que le temps s’arrête pour toujours. Déguster une Hinano, parler de la vie, écouter les polynésiens chanter. Et cultiver la gratitude.

Cette île est incroyable et aucun mot ne peut la décrire avec authenticité. Pour la comprendre, il faut y vivre, s’en imprégner. Et surtout, je vous le dis maintenant que j’en suis revenue : il faut y rester le plus longtemps possible. Avec Moorea, c’est celle qui nous aura le plus charmé. D’ailleurs, en repartant, je me suis fait la promesse d’y retourner un jour.

Détails pratiques :

-Meilleur appartement sur Bora Bora  : Vaiotaha Lodge. Location de vélos sur place.

-A défaut, choisir un logement de préférence proche de Vaitapee. C’est là que l’on trouve des magasins pour faire ses courses.

-L’entrée des canons américains coûte environ 100 francs pacifiques.

-Des excursions sont proposées sur l’île: tour en 4×4 , excursion en bateau dans les jardins de corail. Les hôtels permettent souvent de bénéficier de promotions sur celles ci. C’était le cas du nôtre.