Los Angeles, découverte tout en contrastes

Les palmiers, les blondes californiennes, les surfeurs, Hollywood… A partir de quand nous a-t-on transmis ces idées sur la ville de Los Angeles ? Et surtout, à travers quoi ? Films, séries, études, télévision, magazines ? C’est une réflexion que nous avons partagés avec mon homme à la fin de notre escapade dans la ville.

Ce que nous en avons vu pendant ces trois jours, nous a semblé souvent si loin de ces quelques clichés.

C’est à LA que je fais mes premiers pas aux Etats Unis, un pays où tout est si grand. Je dois dire que c’est la première chose qui me frappe à l’arrivée: les voitures, les buildings, les routes, tout semble plus imposant qu’en France, plus visible. Au départ, cela me donne le vertige.

D’emblée, on se tord le cou à regarder le haut des immeubles dans la Downtown, on passe de longs moments pour rejoindre un côté à l’autre de la rue. Beaucoup de choses me dépaysent complètement dans ce pays. Et à cet instant là, je ne sais pas trop si je dois l’aimer ou non.

Nous passons le premier jour entre différents quartiers, Chinatown d’abord. On y croise de nombreuses boutiques, des temples, mais très peu de monde. Nous nous sommes levés tôt, la ville est encore endormie et nous repartons en imaginant l’animation qui doit prendre place ici en plein jour.

Un peu plus tard, nos pas s’aventurent dans le quartier d’El Pueblo, qui a pour volonté d’honorer la place de la communauté latino si présente dans cette ville. Et oui, même le nom de la ville est inspiré du Mexique. Ce quartier s’articule surtout autour d’une rue principale où de petites cabanes proposent des créations diverses, vêtements, bijoux.

Tout près à nouveau, nous passons devant Japan Town, le quartier japonais, plus petit que Chinatown, mais tout aussi mignon. Et là, après avoir descendus quelques rues plus bas, nous restons éblouis par les tags de Art District, qui semblent presque réels. Nous passons un moment à fouler ses rues, ressentir son ambiance.

Puis nous nous rapprochons peu à peu de la Downtown : ces immeubles vertigineux nous fascinent.

Evidemment, nous ne pouvions manquer la visite du Griffith Observatory avec une jolie vue sur la ville et bien sur, le fameux sigle Hollywood là haut sur sa colline. Une randonnée de plusieurs heures part de l’observatoire, mais nous n’en avions pas vraiment la foi après cette folle journée.

Ce lieu qui surplombe la ville est un joli coup de cœur, il me replonge tout droit dans le film La La Land. Mon homme ne voit pas d’où me viennent toutes ses étoiles dans les yeux ici.

 «  Tu peux pas comprendre chéri, c’est un truc entre Ryan Gosling et moi. »

Le lendemain midi, nous tombons par hasard sur un marché couvert près du Staples Center, stade hyper célèbre au cœur de la ville. Après un tour du stade en question où sont exposés des statues des plus grands champions, nous retournons sur nos pas. Le Central Market est un lieu idéal pour un déjeuner, plein de petits comptoirs où se mélange cuisine asiatique, grill, hamburger, bar… J’ai adoré cet endroit.

Nous découvrons ensuite le quartier aux maisons victoriennes et la rue où se trouve la maison de Charmed. Le climat est apaisé ici, les gens que l’on rencontre nous sourient spontanément. Certains habitants improvisent des vide greniers sur leur pelouse.

Le lendemain, nous nous promenons sur le fameux Hollywood Boulevard en zigzaguant entre les touristes assis près de l’étoile la plus fameuse pour eux. Aaah Johnny Depp, Drew Barrimore, Céline Dion, Mickey ! Nous aussi, nous nous extasions quand on reconnait un nom sur le trottoir. Et puis, nous sommes biens forcés de lever la tête quand un énième homme en costume de Chewbacca dont les poils ont été peu shampouinés nous propose un selfie.

Plus loin, un homme s’écrie : “WELCOME TO HOLLYWOOOOOOD ! “ mais nous devons bien reconnaître que bousculés par les touristes, les chauffeurs de Bus-tour avident de vendre un ticket, les super héros bedonnant sous leurs costumes, le charme n’opère pas totalement.

Il est donc grand temps de nous enfuir, direction Beverly Hills tout d’abord. Les charmantes maisons à la pelouse bien verte, les boutiques de luxe sur Rodéo Drive, la musique qui sifflote au fil des rues dans nos oreilles. On ne se sent pas plus à l’aise dans ce monde là, mais on doit dire que c’est un joli quartier.

Nous prenons un bus ensuite, direction les plages. A Santa Monica, j’attends les jeunes femmes en roller, les mecs musclés qui font leur footing, les cabanes de sauveteur. Tout y est, ou presque et cela me redonne un peu d’espoir.

Je trempe mes pieds dans l’eau, regarde un surfeur tester son équilibre sur les vagues, marche le long du sable pendant un moment, sans allusion aucune à Alerte à Malibu.

Ma casquette Los Angeles made in China bien fixée sur la tête, je sens enfin la vibe de la ville m’atteindre. Je me balade le long du quai qui indique la fin de la route 66, je regarde Venice Beach de l’autre côté que je n’aurai pas le temps de voir de plus près.

Il est temps de changer de ville et le coup de cœur n’est pas franchement au rendez vous.

Mon premier sentiment m’a un peu bloqué, car ce que j’y ai vu avant tout, c’est des minorités qui dorment dans la rue, beaucoup. Vraiment beaucoup. Des tentes posées les unes à côté des autres sur une rue entière, des hommes qui déambulent avec leurs chariots, des grands-mères qui vendent leurs pâtisseries au bord de rue, pas pour leur plaisir je suppose.

J’y ai vu des choses qui ont su touché ma sensibilité plus que tout le reste, et qui m’ont laissé un gout amer. La ville des anges, de la gloire et du succès a laissé sur le bas côté beaucoup de monde. La vie semble se faire, pleine de sourires, de beaux achats, de grandes embrassades loin de tout cela, ou alors, sans plus les voir. Comme si tout cela se fondait dans le décor au bout d’un moment, comme si la misère était devenu une normalité. Un problème brûlant pour la mairie de la ville qui ne cesse de voir s’accroître le nombre de sans-domiciles.

J’ai eu du mal à sourire ensuite, face à tout ce que j’y ai vu de beau et de bien rose, quand face aux boutiques de luxe, les plus pauvres semblent avoir été balayés de l’autre côté de la rue.

Alors peut être que ce sont toutes ces idées reçues que j’avais sur la ville depuis “toujours” qui face à cette réalité si différente, m’ont trompé. Mais je n’ai rien trouvé de si beau, si magique, si génial comme on a pu me le confier lorsque j’annonçais mon voyage là bas.

Alors voilà la question que je me suis posée, doit on parler sur nos blogs voyages de ce qu’on apprécie moins ? J’ai préféré l’honnêteté aujourd’hui, ainsi vous saurez que lorsque je partage au contraire mes coups de coeur, ce sera vraiment authentique. Je marche beaucoup au feeling, alors, désolée Los Angeles, de ne pas savoir faire semblant. 

Heureusement, nous avons quand même vécu un voyage extraordinaire aux Etats Unis que je continue de vous retranscrire prochainement.