Ma vie n’est pas stable.

Avertissement: Vous vous apprêtez à lire l’article le plus long présent sur mon blog. Il a été écrit d’un coup, rapidement corrigé, après une immense réflexion sur ma vie. Il n’est peut-être pas nécessaire à ta vie, il l’est pour moi. Je le partage car je connais au moins une personne à qui cela pourra parler. Merci de prendre le temps de le lire et d’avoir envie qu’il remue des choses en toi comme il en a remué en moi. Tu es quelqu’un de merveilleux. Ne l’oublie jamais. 

 

Ah l’hiver ! Cette fin d’année a pris un tournant un peu morose. En ce moment, je me suis sentie découragée par pas mal de choses. J’ai remis en question toutes les graines que j’ai mis longtemps à faire germer durant ces derniers mois.

Mon avenir professionnel : aucune idée. 

Je crois que pour la plupart des personnes qui m’entourent, concrètement, elles ne savent pas ce que je fais de ma vie, ou pire, pour elles je ne fais rien. J’ai quitté un CDI en tant qu’infirmière pour vivre ma passion du développement personnel. J’ai entrepris une formation professionnelle afin de devenir coach de vie, profession que j’ai pu exercer à partir de Janvier dernier.

En parallèle, j’ai beaucoup voyagé ces derniers mois. J’ai été dans le Var la plupart du temps, et aujourd’hui, je vis à Malaga. Je ne suis pas une touriste à temps plein, je suis auto-entrepreneur sur Internet; ce qui est quasiment la même chose vous me direz. Je fais des séances de coaching par Skype ou téléphone, j’arrange mon planning comme je le souhaite. Ainsi, que j’assure mes rendez-vous au cœur de la Dordogne ou sur une plage d’Andalousie, ça n’a aucune importance. Le travail sera le même.

Mais cette liberté a aussi un prix. Aujourd’hui, je reçois plus de messages de personnes voulant devenir coach que de potentiels clients intéressés par ce que je propose.

Quand j’ai eu mon diplôme, je me suis mise à fond dans ce métier. J’ai crée blog, page Facebook, Twitter, vidéos Youtube, publicités, cartes de visites, Ebook. J’ai fait tout bien et comme tout le monde. J’ai mis une énergie folle là dedans. Je n’avais plus ni week-end ni jours fériés, j’étais sur mon écran tout le temps. Mais j’ai du me rendre à l’évidence, cela ne fonctionnait pas. Je vous entends déjà me répondre, « mais attends Lucie, ton entreprise ne peut pas décoller en six mois. » c’est vrai. Mais je crois en l’Univers. Si tu dois ramer et te donner à 300% pour que les choses fonctionnent, c’est pour moi que tu ne frappes pas à la bonne porte. Si ça avait du se faire, ça se serait fait.

S’il y a bien une chose que j’ai compris depuis que je suis mes rêves, c’est que quand tu es là où il faut, tout est fluide.

Il n’est pas évident de donner chaque jour toute ton énergie dans une entreprise qui ne te rapporte rien et ce pendant des semaines. Je ne l’évoque pas pour me plaindre, c’est uniquement ce que j’ai ressenti. Je me suis donc forcée à ralentir, puisque le résultat était le même. C’est quand j’ai pris réellement des vacances coupées de tout en Avril que j’ai gagné plusieurs clients. Le message était trop clair pour ne pas être entendu : Ralentis. Ca a duré un moment, et puis j’ai recommencé à me donner à fond.

J’ai continué à me mettre une certaine pression : mon entreprise devait fonctionner et pour cela je devais faire tout mon possible. Et vous savez quoi ? Je crois qu’il est en fait toujours possible d’en faire plus. Du coup, il n’y avait pas de limites. Il y a eu cette lutte entre ces deux aspects de mon mental : « Préserve toi » d’un côté et de l’autre,  mon esprit me répétait que je n’en faisais jamais assez.

Voilà le mois d’Aout qui arrive :  je me suis rendue compte que le coaching n’était pas ma voie. Dingue comme prise de conscience. J’adore le développement personnel, j’adore accompagner les autres pour aller mieux, mais je ne suis pas prête à faire du marketing agressif pour gagner des clients. Je ne suis pas prête à donner mon maximum pour trouver une clientèle. J’ai mis beaucoup de mon énergie, je me suis fait violence pour pas mal de choses, mais ça ne suffisait pas. Au lieu d’avancer, j’ai reculé. Il n’y a eu aucune progression. Et en fait, je ne crois pas que ce soit réellement une question de temps. Oui, ça aurait pu marcher d’ici un an ou six mois si je menais ma barque de la même façon, sans relâche, mais en réalité je n’en avais pas envie. Je ne suis pas prête à mettre des messages chaque jour sous des posts de potentiels clients que je n’intéresse pas pour me voir refuser dix fois. Jee ne suis pas prête à mettre mes cartes dans toutes les boutiques que je croise pour me faire connaitre. Je ne suis pas prête à avoir un site au top qui permettra un taux de conversion hyper haut. Je n’ai pas envie de m’impliquer là dedans, parce que ça demande une énergie folle, et que pendant ce temps là, je ne fais pas ce que j’aime. Parce que je n’aime pas le marketing.

C’est là que j’ai fini par me dire que si c’était ce que je devais faire, ça aurait été bien plus simple pour moi. Je n’aurai pas eu à ramer autant. Quand c’est ta voie, les signaux s’allument. Là, j’avais l’impression de nager à contre courant pendant des jours et des nuits sans aucun résultat positif.

J’ai investi toute mon énergie pendant des mois dans un projet qui me tenait à cœur et qui ne semblait intéresser personne, ou bien, pas assez de monde pour que je puisse en vivre (même d’ici 5 ans au rythme où allaient les choses). Et pourtant, des personnes qui auraient eu besoin de moi j’en cotoyais. Mais elles n’avaient pas le déclic de tenter une séance. J’ai compris pas mal de choses. Le problème n’est pas seulement dans ma façon de trouver une clientèle.

Je sais pourquoi le coaching marche autant aux Etats Unis, je sais pourquoi il ne risque pas encore de marcher en France. Les gens qui ont un problème préfèrent se plaindre au sujet de la vie ou de la malchance et continuer leur chemin. Je ne souhaite pas heurter les gens en disant cela, mais c’est une évidence. Et puis, les gens qui ont une souffrance si grande qu’elles les empêchent d’avancer ont besoin d’un médecin, d’un psychologue mais pas d’un coach. Voilà le constat que je me suis fait.

J’ai été utile à une personne que j’ai pu accompagner pendant six mois, je suis fière de ses progrès… J’ai littéralement eu les larmes aux yeux de voir ce qui avait changé dans sa vie grâce au coaching qu’on avait fait ensemble. Et puis, j’ai eu envie d’autres choses.

J’ai mis mon énergie dans un autre projet qui m’a pris des jours et des jours, un projet toujours secret aujourd’hui qui a autant de chances d’aboutir que de gagner au loto. Mais c’était ok, c’était l’essence même de ce que je voulais faire. Et je suis retombée dans ce piège à nouveau, tout doit être parfait, tout doit absolument réussir. Je me suis découragée en me disant que je ne serais jamais à la hauteur. Pourquoi est ce qu’on me choisirait moi ? Avant même d’avoir tenté le coup, j’ai abandonné. J’ai fait comme tout le monde au final, j’ai laissé tombé mon rêve avant même d’avoir su qu’il était irréaliste. Pire que de le mettre de côté, je l’ai réalisé à moitié. (C’est là que toutes les personnes que je saoule avec cette nécessité de choisir ses rêves doivent me mettre un coup de pied aux fesses. J’accepte cela.)

Alors voilà ce que j’ai décidé, finir ce que je suis en train de créer, tenter un petit nombre de fois d’en faire quelque chose par lequel gagner ma vie, et puis, laisser tomber si les signaux ne s’allument pas. Créer autre chose. Pas de pression. Je ne vais pas me vendre corps et âme, je ne vais pas rendre parfait un produit qui sera forcément modifié ou dont personne ne va prêter attention. Si cette création est une perle rare, ça se saura vite. Si c‘est là où je dois aller, ça sera facile.

Si c’est compliqué, pas la peine de buter contre un mur encore et encore, je changerai de voie à nouveau. J’ai 24 ans, je suis capable de le faire, j’ai toute la vie devant moi.

Ma liberté ? Quelle liberté ?

J’ai mon entreprise maintenant, et elle m’a apporté beaucoup de liberté dans ma vie. Mais quand j’y réfléchis, c’est une liberté en pointillés.

J’ai constaté une chose ces derniers jours. Je m’amusais plus avant dans ma vie, quand j’étais salariée. Aujourd’hui, j’ai l’impression d’avoir une épée de Damoclès au dessus de la tête qui me dit : il faut que tu te donnes à fond et il faut absolument que ça marche. Comme si j’allais finir à la rue passé un certain délai. Alors qu’au fond, je crois que j’ai assez d’économies pour tenir 10 ans en mangeant des pâtes.

Quand j’étais salariée, j’avais une certaine légitimité à pouvoir sortir, prendre des jours de repos ou regarder un film. Aujourd’hui, toute ma journée tourne autour du travail ou de ce que je dois faire à la maison. Courses, repas, menage, lessive. Ordi, ordi, ordi.

Plus le temps de regarder un film, de faire la grasse matinée, d’aller me balader sur la plage car « il faut travailler », ma phrase préférée. Je ne cesse de dire aux autres que dans la vie on est obligé de rien, mais c’est une phrase que je n’applique jamais à moi-même.

Je ne me suis jamais autant limitée que depuis que j’ai cette entreprise. Parce que je dois avoir un certain rendement, une certaine rigueur, je dois tout donner sinon ça ne marchera jamais. Ce que dit mon esprit, car au fond, que je travaille une heure ou dix par jour, le résultat est toujours le même. Parfois, je vais être levée du pied gauche, me mettre devant l’ordi dès 9 heures, et ne rien faire de toute la journée même en me forçant. Parfois, j’écris 10 pages en une heure. Il n’y a pas de règles mais c’est dur à accepter.

Qu’est ce qui me donnait le droit en tant que salariée de profiter de la vie ? Ma stabilité financière. Aujourd’hui, chaque moment de repos est une chance que je n’ai pas su saisir pour développer mon entreprise. Avant, je faisais mes jours de travail, je touchais ma paie et c’était plié, j’avais aucun compte à rendre, j’avais tout le loisir ensuite, de faire ce que je voulais.

Alors je joue beaucoup sur ce côté « je suis libre comme l’air » mais au fond, j’ai toujours les règles de la conscience collective, de ce qui est bien de faire : Je me lève chaque jour à 8h même en repos, je mange à midi, je m’arrête de travailler à 16 ou 17h. J’ai deux jours de repos par semaine. Mes journées sont planifiées. J’ai le même conditionnement que quand j’étais salariée alors qu’aujourd’hui j’ai le droit de faire tout le contraire. J’ai le droit de travailler 3 heures par jour ou 1 heure si je le veux, j’ai le droit de prendre mon après-midi, de manger à 15h de recommencer à bosser à 20 h parce que c’est le but de l’auto-entreprise selon moi : avoir la liberté de faire ce que je veux quand je le veux. J’ai choisi cette voie pas pour m’en mettre plein les poches, simplement dans cet intérêt.

Quel est le putain de sens de la vie ?

J’ai des croyances complètement bidons sur tout ce ma vie devrait être. En fait, je ne sais pas où je vais et ça me fait flipper. Je vois les portes se fermer, je sais où je ne veux plus aller, mais je n’ai pas un objectif défini pour demain. Je donne de mon énergie à un projet bancal. Le seul objectif fixe que j’ai pour les 5 prochaines années c’est d’avoir un enfant. Cet enfant il lui faut un endroit un peu solide avec des parents un peu moins fous, mais je ne fais rien aujourd’hui pour construire cela. Ok c’est faux, j’ai tenté pas mal de choses, disons que je ne fais rien aujourd’hui pour me rapprocher d’une stabilité. Parce que la stabilité ça me fait flipper.

J’ai l’idée que si j’ai envie d’un enfant un jour, il doit naître avec des parents impeccables qui savent tout, qui ont tout compris et surtout qui savent exactement où ils vont. (J’adore mon mental quand il me fait dire des trucs aussi comiques). Mais en fait, peut-être que c’est un jeu qu’ont tous les parents. Ils croient qu’ils maitrisent tout, qu’ils savent ce qu’ils font, mais ils sont perdus complets eux aussi.

Au fond, cet enfant,  il a seulement besoin d’amour et de calins, de sécurité, d’une bonne santé mais surtout d’amour. On va pas se mentir, j’y crois pas plus que vous à cette phrase. Vous, la conscience collective, moi, on me repète qu’il faut un cadre. J’ai dans la tête cette pensée qui n’arrive pas à partir : construis une vie parfaite avant d’ accueillir un enfant. Et ça, ça me met une pression dingue en ce moment parce que j’ai 24 ans, que je vois tous mes amis accueillir leur premier enfant, préparer leur arrivée en achetant une jolie maison, un joli break, trouver un joli CDI,mais que chez moi rien n’est prêt bordel !  C’est le bazar, il y a des travaux partout ! Combien de temps il me reste ? Ok tu as encore perdu une année…

La vie métro boulot dodo ne me fait pas rêver, celle où on peut tout prévoir du lundi au dimanche car tout se repète me donne envie de vomir, mais je me rends compte aujourd’hui que malgré ma pseudo liberté je rêve du moment où je pourrais me dire « voici l’endroit ou tu te sens bien et où tu peux rester ., Parce que pour le moment je n’ai rien qui y ressemble. Je n’ai pas une voie professionnelle, une maison, une ville prédéfinie. J’ai juste des valeurs et de l’amour à donner (fou rire de mon mental : « tu vas pas t’en sortir avec ça ! »).

J’aimerai que tout tombe facilement, j’aimerai que l’énergie que je dépense ait directement un retour sur investissement, mais c’est loin d’être le cas. J’aimerai arrêter de me mettre la pression avec des projets qui ne marchent pas, abandonner une bonne fois pour toutes ces trucs qui n’ont pas fonctionné et ne m’apportent pas de la joie quand je m’y met à fond.

Hier, j’avais besoin qu’avec Joël on trouve un plan B. « Si tout ce qu’on fait ne fonctionne pas, voici ce qu’on va faire. » Il nous faut toujours un objectif c’est dingue, mais ce plan B m’a rassuré. On a dès aujourd’hui toutes les cartes possibles pour le réaliser, donc c’était ok. On peut se lancer vers autre chose, et un jour, quand on en aura envie, on construira ce plan B si le plan A ne marche pas. Gros soulagement. Même si le plan B ne tient pas encore trop debout, c’est un petit cocon douillet dans lequel je pourrais poser des meubles et attendre que mon ventre grossise, c’est bon on est prets !

Calme et sérénité: balaye devant ta porte avant ! 

Je dois dès aujourd’hui arrêter de me mettre la pression d’exceller dans ce que je fais, car lorsque je le fais, j’oublie complètement de vivre. Il y a quelque chose qui compte plus que mes objectifs, c’est cet instant. Cette année, il y a eu des moments où j’ai oublié tous les conseils que j’ai pu donner aux autres.

Je suis partie à Malagà sur un coup de tête parce que j’avais envie de changer d’air. J’ai pris un appartement avec terrasse et en bord de mer. Je savais que ça me donnerait l’occasion de travailler dehors et de  profiter du bruit des vagues dès que possible. Mais ça fait un mois que j’y suis et je passe la journée dedans, devant mon ordi, à me mettre la pression. J’ai dit stop hier, je suis sortie, j’ai tout envoyé chier. Et honnêtement c’est la première bonne idée que j’ai eu depuis que je suis ici.

Merde les codes, merde les « il faut bosser », il faut aussi faire de ce moment quelque chose de magique. Tu ne sais pas où tu vas, très bien, ça n’a aucune importance. Est-ce que tu as vraiment lu Eckhart Tolle poulette? Parce qu’on dirait pas. Demain ne viendra peut être jamais. Alors sois bienveillante, va voir la mer, prend le soleil et arrête avec cette pression !

On a pas toujours besoin d’avoir un objectif, et même si ça me fait flipper, c’est bien plus enrichissant de vivre le moment présent. Tu es ici. Est-ce que tu profites de ta vie, de tes 24 ans, de cette putain de liberté et possibilité de faire ce que tu veux ? Tu as de la chance que cet instant existe. Tu n’as pas besoin de courir  après une vie rangée.

Tu es pile au bon moment là. Tout va s’éclairer, tout sera simple. Tu progresses. Alors sois fière de toi vraiment. Remercie toi pour tout ce que tu es, pour tout ce que tu as donné, le courage qu’il ta falllu d’abandonner tous tes codes, toute ta stabilité. Tu recherchais ça, parce que tu savais qu’au fond il y a quelque chose de bien plus enrichissant : l’instant présent, ce cadeau qui ne reviendra plus jamais, hop déjà disparu. Alors ne perds pas ton temps à te demander ce qui va se passer, tu aviseras au moment venu. Fais un peu plus de ce que tu aimes et un peu moins de ce que tu dois faire parce que cest dans les codes, parce que ca t’approche d’une reussite matérielle dont tu n’as rien à faire. Tes croyances sont hyper fortes, mais tu es plus forte qu’elles.

Déroge à toutes les règles que tu connais et que tu suis inconsciemment. Envoie bouler ton esprit qui te dit que c’est mal. Tout est déjà en toi, l’abondance, l’amour, la confiance, la réussite, pourquoi passer ta vie à courir après cela ?

 

 

L’avenir, ce grand chantier.

L’année 2017 m’a apporté de grands points d’interrogation sur ma voie professionnelle alors que je pensais qu’elle rendrait tout plus clair. Mais elle m’a apporté 180 réponses sur qui je suis et c’est déjà une chance incroyable. Je sais aujourd’hui que je dois m’accomplir avant de ranger tout dans des cases dans ma vie.

Cette société veut que l’on donne du sens à notre vie, et ça passe forcément par une réussite professionnelle selon eux. “Tu es légitime quand tu sais où tu vas”. Pourtant, j’ai donné du sens à ma vie cette année, j’ai été heureuse, j’en ai appris sur moi énormément. Je ne sais pas plus où je vais mais je sais un peu plus qui je suis.

Madame la société, sa sainteté la conscience collective, j’aimerai que vous inventiez un métier pour les gens comme moi (parce qu’on ne peut pas tous a priori devenir Eckhart Tolle). On a beaucoup de choses à donner, à partager, à dire et on est pas moins intéressants parce que notre voie n’est pas tracée. Ne nous laissez pas croire que l’on ne vaut rien parce que nous sommes moins stables professionnellement parlant.  

On ne se retrouve pas dans la société d’aujourd’hui, on a envie d’autres choses et on vit malgré tout avec ces croyances qu’il faut une vie stable. Je sais pourquoi on ne trouve pas notre place en réalité : c’est parce qu’elle n’existe pas telle que le monde existe aujourd’hui. Ca y est, j’ai tout compris en fait. Si ma vie n’est pas stable, si mon chemin n’a aucun sens, c’est que je forme ses idées selon le miroir de la société, mais c’est faux. Ma vie est super stable, mon chemin a tellement de sens. A nous peut-être, de l’inventer, cette place.