Petite philosophie du bonheur

Qu’est ce qui fait véritablement que l’on ne trouve pas le bonheur ? Que l’on ne se sente pas toujours heureux en posant la plante de nos pieds sur le sol au saut du lit ?

Qu’est ce que le bonheur au final ? Est que c’est quand tout va bien dans notre vie ou quand on est capable d’apprécier ce que l’on a de bien ?

Je crois qu’en grande partie, le bonheur est proportionnel à la paix que l’on entretient avec nous même. Oui, pour moi, être heureux, c’est être en paix. Se couper de la peur liée à nos angoisses, à nos projections, à nos erreurs, à nos regrets. Pardonner à ceux qui nous ont blessés. Ne pas traîner dans notre cœur chaque jour la rancœur d’hier. Nous libérer de nos tensions.

J’avais un tee shirt que j’adorais où il était inscrit : « Pour vivre heureux, vivons. »

Cette citation a deux sens pour moi. Chaque minute de ma vie peut être heureuse si je le décide. Il n’y a rien à commencer, à faire ou à entreprendre de plus ou de mieux pour cela. Je suis heureux là maintenant.

Et ensuite, elle nous dit si tu veux du bonheur dans ta vie, laisse toi un peu vivre. Mais qu’est ce que vivre ? N’est ce pas ?

Je crois que dans ce sens, vivre c’est arrêter de vouloir accélérer le temps vers demain, de vouloir bouger sans arrêt comme si on était poursuivi par quelque chose. C’est accepter ces petits bonheurs qui se cachent dans chaque instant de la vie. Eclater de rire, danser dans tous les sens juste pour le plaisir, prendre un moment pour soi en lisant un livre ou en faisant ce que l’on aime vraiment. Faire des folies, ne rien calculer. En fait, c’est beaucoup beaucoup de spontanéité.

Et il n’y a rien a chercher alors, rien à vouloir percevoir ni ressentir. Il y a juste à apprécier ce petit moment et le marquer a l’encre noir au fond du vieux carnet qui dort dans notre cœur, pour les années à venir.

Mais sans s’y attacher trop fort, car c’est un instant, il passera lui aussi. Il y en aura d’autres.

Chaque jour, tu as tous les moyens d’être heureux avec cette vie là.

Nous sommes éternellement insatisfaits de ce moment présent qui pourtant est le seul à nous appartenir. Alors on cherche une meilleure vie. On court après d’autres possessions qui nous feront plaisir et puis que l’on oublie, d’autres objectifs à avoir, d’autres choses à faire, à tenter pour la première fois, qui nous rendront vraiment heureux… Comme si l’on ne voulait pas avouer aujourd’hui que nous avons déjà une vie géniale, on se dit qu’on pourra apprécier notre vie géniale plus tard, quand on l’aura vraiment bien créée.

Quand notre société fonctionnera, nous serons heureux.

Quand nous aurons un enfant, nous seront heureux.

Quand nous gagnerons plus d’argent, alors nous pourrons être véritablement heureux.

Mais tout au long de cette quête, nous pouvons trouver le bonheur… Il est, en chacun de nous, ici et maintenant.

Où le voyez vous? Pour quoi le ressentez vous?

 

Retrouvons cette spontanéité qui fait de nos vies un festival divin. Et peut être même replaçons nos priorités en son centre. Est ce qu’il n’y a pas déjà de grands moments de joie qui rythment notre vie juste là sous nos yeux ?