Venise en Juillet, récit d’un week-end romantique.

Le jour de mon anniversaire, mon compagnon m’avait réservé une surprise. En France ou ailleurs, je n’en avais pas la moindre idée en dehors du fait qu’il y aurait de l’eau, surement du bateau, et que j’avais besoin d’être en forme.

Je pensais partir faire un stage de sport aquatique quelque part, sachant qu’il avait précisé que ça ne serait pas des vacances. Oui, en fait, il m’a bien fait tourner en bourrique.

Il a préparé mes affaires pour l’inconnu et m’a fait prendre l’autoroute direction l’Est. Je me posais évidemment des millions de questions et il était je crois plus stressé que moi.

Arrivé à l’aéroport de Nice, j’avais encore un doute quant à l’idée de prendre l’avion, mais nous avons passé la sécurité, alors c’était sûr: nous partions quelque part ! Même la sécurité l’a su avant moi, j’ai préféré conserver le lieu secret jusqu’à ce que nous nous retrouvions deux heures plus tard, devant la porte d’embarquement. Deux choix: à gauche direction Mulhouse, à droite Venise. Et c’est avec un grand sourire qu’il s’est exclamé : On va à Mulhouse ! Alors heureuse ?

Blague à part, c’était bien Venise, la capitale des amoureux pour laquelle nous nous envolions. Sans regrets Mulhouse, ce sera pour une prochaine fois (pour son anniversaire qui sait?).

Venise donc, la capitale européenne de l’amouuuur. Pourquoi avoir choisi cette destination si romantique ? Je dois avouer que cela a fait parler autour de nous et a fait verser quelques larmes de joie comme devant un conte de fée. J’avoue que j’ai une chance incroyable d’avoir ce garçon dans ma vie, mais la destination était simplement sur notre liste de « ville à voir une fois dans notre vie » (vous avez aussi cette liste?) et il y avait de grosses promos. Voilà le fin mot de l’histoire.

Nous arrivons en soirée pour  notre premier dîner à l’italienne. Nous prendrons une pizza et le lendemain de bons plats de pâtes bien sur. Nous visitons une ville avant tout pour sa culture culinaire et en Italie il y a de quoi s’en imprégner !

Nous logeons à Mogliano Veneto dans un Airbnb super mignon et prenons le train le lendemain pour nous retrouver à Venise. A la gare, deux jeunes hommes nous aident à trouver notre quai. Je suis toujours impressionnée de la gentillesse des personnes que je rencontre à l’étranger. N’ayant pas l’information qu’on attendait, ils ont passé dix minutes avec nous pour la trouver auprès de divers comptoirs d’informations. Voilà le genre de rencontres que vous ferez si vous voyagez, des souvenirs qui vous restent longtemps.

Nous arrivons à Venise face à cette vue typique qui nous plonge directement dans un film.  De l’eau et des ponts partout… Les premiers sont vraiment magiques, mais au fur et à mesure des escaliers qui nous séparent d’une rive à l’autre, en fin de journée, les ponts sont de véritables assassins de cuisses !

Il règne partout une ambiance paisible:  ces bateaux qui défilent sous nos yeux, les gondoles qui se rejoignent tous là où la rivière prend de la largeur. Son architecture, son train de vie, autant de détails qui lui donnent un charme hors du commun. Venise, c’est une petite bulle en Europe où le temps s’est arrêté.

Effectivement, l’eau a une couleur verdâtre, les façades sont souvent abîmées voire grises, mais en s’y promenant de ruelle en ruelle, rien ne nous saute aux yeux. C’est en revoyant nos photos que j’ai vu tous « ses défauts » que je n’avais pas saisi sur place. L’amour rend aveugle il parait, et c’est pourquoi le voyage vaut le détour. Vous ne pouvez en saisir réellement l’ambiance atypique en quelques photos ou quelques mots.

Ce jour là, nous nous dirigeons vers la place Saint Marc, l’église y est impressionnante, nous faisons comme beaucoup une fois parvenus à la fameuse Place, nous attendons les pigeons qui par chance sont très peu nombreux contrairement au cliché. Pour la phobique de choses volantes que je suis, cela va très bien.

Les gondoles se suivent et se ressemblent, le tour coûte 80 euros ce qui nous invite à le regarder de loin. Nous admirons au gré de nos pas les couples si heureux, entourés parfois d’un chanteur d’opéra. Un peu trop cliché pour nous.

Nous adorons les ruelles et ici nous sommes servis. Parfois, nous nous aventurons dans des recoins où nous tombons sur un atelier d’artiste et au prochain virage, sur de l’eau. La rue s’arrête donc ici. Nous rebroussons chemin et partons vers d’autres pistes à explorer.

On découvre au fil des rues des épiceries typiques italiennes où nous nous arrêtons prendre une pizza à 11h, de charmants cafés où la serveuse éclate de rire quand on lui demande un Frappuccino. C’est sur la carte mais c’est une hérésie en Italie. Nous sommes en Juillet, ok, il faut chaud, ok mais le café c’est “Ristretto” ou “niente”.

Le lendemain, nous prenons un Pass d’une journée pour le bateau qui nous emmène vers les îles. Nous découvrons d’abord l’île juste en face de Venise, moins touristique, nous nous mêlons à la vie locale avec un grand sourire.

Plus tard dans la matinée, l’île de Murano, connue pour son verre si particulier. Nous entrons dans les magasins de verreries et nous en prenons plein les yeux.

Mais c’est réellement à Burano que notre cœur s’envole. Grâce à nos amis voyageurs, nous découvrons l’existence de cette île, riche en couleurs.  Nous nous arrêtons en bateau à l’arrêt juste avant Burano, ce qui nous fait passer par un immense parc rempli de vignes dans lequel se trouve une jolie exposition à cette période. Je suis conquise.

Burano, c’est un immense Nothing Hill en un peu moins pastel. De nombreuses ruelles se côtoient, chaque façade est peinte d’une couleur acidulée, et agrémentée de petits pots de fleurs. Un atout charme indéniable. Nous nous promenons dans les rues toute l’après midi, sans cesser de sourire à chaque coin de rue.

A la fin de notre journée, nous prenons une glace pour nous consoler du fait que nous arrivons déjà à la fin de notre séjour… Nous repartons convaincus par cette jolie ville.



Pourquoi choisir Venise ?

En terme de ville insulaire, Venise ne ressemble en rien à Stockholm que j’ai adoré aussi. Cela vaut vraiment le coup d’œil de la découvrir et si vous êtes amateur d’art, il y a quelques jolies églises à visiter. Mais si comme nous vous y venez pour rencontrer une façon de vivre et des paysages, vous aurez un large éventail d’émerveillement à disposition.

Combien de jours ?

Trois jours m’ont l’air bien. Un jour et demi  à Venise, un jour sur les îles (Murano, Burano), cela a été suffisant pour nous, prévoyez plus si vous voulez visiter l’église de la place Saint Marc par exemple ou si vous aimez prendre votre temps.

Venise en famille ?

Venise en poussette est très très compliqué, il y a des ponts partout et souvent des escaliers. Nous avons vu quelques familles mais je trouve qu’il est préférable d’y aller avec des enfants un peu plus grand.

Où manger ?

Les prix ne sont pas très attractifs pour l’Italie, nous avons préféré éviter les cartes à rallonge et les menus touristico, pour des restaurants minuscules où on ne parlait même pas anglais. Ils se dégotent au fil des ruelles, évitez les places et vous serez normalement sur de trouver un bel endroit où manger.

Enfin, nous avons quelques fois très bien mangé en prenant quelques pizzas ou sandwich dans des épiceries typiques. Les prix ne sont pas terriblement attractifs non plus, mais nous avons été convaincus malgré tout.