10 choses surprenantes en Australie !

Face au succès du premier article sur les choses surprenantes aux Etats Unis, j’ai eu envie de réitérer l’exercice avec l’Australie. Le voyage c’est aussi rencontrer une nouvelle culture, se confronter à d’autres habitudes… Et parfois, elles prêtent à sourire ou nous touchent particulièrement.

L’Australie est à 17 000 kilomètres de la France, il paraît logique que de nombreuses choses nous surprennent aussi loin, n’est ce pas? Je dois dire qu’il y a eu du lourd ! C’est parti pour mon top 10 des choses suprenantes en Australie.

 

1- C’est quoi ces oiseaux?

En France, la douce mélodie des oiseaux le matin est synonyme d’une belle journée qui commence et nous remplit de joie. En Australie, entendre les oiseaux au réveil, c’est une toute autre ambiance… Vous vous demandez pourquoi? Voici un petit aperçu :

Et oui, ici, les cacatoès poussent des cris stridents, les kokarubaa font des sons proches des hurlements de singes… Tout ce tintamarre vous réveillera plus d’une fois de façon assez brutale et loin d’être romantique. Il faut dire que l’Australie dispose de nombreuses espèces d’oiseaux ne vivant que la-bàs. Vous le verrez, il y en a vraiment beaucoup. Nos tourterelles se sentiraient bien perdues au milieu de ce karaoké géant.

 

2- Tu ne comprends rien…

Je pensais être plutôt douée en anglais, mais ça c’était avant de poser les pieds au pays des kangourous. Les australiens ont un accent horrible ! Ils parlent forts, vites et si tu comprends un mot ou deux dans tout ce charabia c’est déjà bien. Dans les grandes villes, l’accent est plus proche de nos amis anglo-saxons, là vous pourrez souffler. Mais gare aux campagnes ! Nous avons souvent passé de sales quart d’heures linguistiques dans des motels en pleine campagne.

La solution : faire comme si ! On va pas se laisser heurter dans notre dignité de bilingue franglish non ? Vous hochez la tête, vous dites « yeah yeah » de façon régulière, et ça passe (la plupart du temps).

 

3-Les motels ou comment comprendre leur mode de vie.

Non, nous n’avons pas succombé au charme du campingcar et de ses toilettes portatives pour ce voyage (le road trip en van c’est cliché non ?). Nous avons pris des motels tout au long de la route. En vérité, c’est parce qu’on ne peut pas survivre sans wifi et que notre âme d’aventurier se barre net devant la vue d’une mygale mais on ne l’avouera jamais. Les motels, c’était l’occasion de rencontrer des locaux et de sourire de quelques habitudes australiennes.

Par exemple, nous avons souvent trouvé des verres dans notre frigo ! C’est une habitude assez drôle qu’ils ont. Oui, en Australie on met les verres vides au réfrigirateur ! Nous ne savons pas si cette habitude bizarre se décline à d’autres situations… Allez savoir.

C’est également grâce aux motels qu’on a compris que les australiens vivaient en fonction du soleil:  vous pointer à 19 heures au restaurant c’est prendre le risque qu’il soit en train de fermer. Sans blague, il faut savoir que l’australien se lève tôt (plus tôt que ce que vous avez en tête là) et se couche tôt. Ainsi, le check out des motels est toujours à 10 heures du matin au lieu de midi en France. Adieu la grasse-matinée !

 

4- Tu ne comprends rien mais… tu n’en as pas besoin !

En Australie, vous aurez deux expressions à apprendre finalement pour vous sentir « dans le coup » :

« No worries ». Expression qui signifie « Pas de soucis » mais qui s’emploie à l’infini là bas. Quelqu’un qui vous laisse passer avant d’entrer quelque part vous dira de lui-même « No worries ». Quand vous direz merci, on vous répondra « No worries ». Quand vous direz au revoir, on vous dira « No worries » mais aussi dans quasiment toutes les situations où vous côtoierez quelqu’un en fait. Tout est sans souci en Océanie ! Tu m’étonnes en même temps : des paysages de rêves, du soleil à n’en plus finir, des surfeurs qui se baladent cheveux au vent…. Si eux avaient des soucis, on en serait où nous ?

L’autre expression à connaitre est « See ya ». Les gens vous diront systématiquement « A plus » même quand le rapport avec ces personnes ne s’y prête pas vraiment : le chauffeur de bus, les caissières, les patrons des motels… On dit « See ya » au premier ministre vous croyez ?

En Australie, retenez que le goodbye n’existe pas ! Dommage si c’était le seul mot anglais que vous maitrisiez un peu. C’est cool comme expression “see you later”, mais il y a des fois où vous aurez envie de metre les choses au clair avec eux : nous n’avons aucune chance de nous revoir ! Eh oui mate, je me suis tapée 24 heures d’avion pour avoir cette discussion. J’ai parcouru des centaines de kilomètres en pleine nature pendant des heures en pensant que ça y est l’humanité avait peut être disparue avant de te trouver, ce n’est pas pour tout recommencer d’ici quelques mois… Sorry !

En dehors de cela, vous aurez souvent l’occasion d’entendre « Hey mate » au lieu de «Hello », qui veut dire « Salut mon pote » ou encore « Hey my dear » qui signifie « Salut ma chérie » et ce même au restaurant ou supermarché.  Contrairement à la France, les personnes te disant cela ne veulent pas te voler ton portable (car tu sais maintenant qu’ami n’a qu’un œil) ou ne sont pas en train de te draguer lourdement. C’est juste de la sympathie dénuée de tout intérêt. Wahou ! J’aime ce pays ! Ils sont trognons quand même, non?

 

5-Tu auras besoin d’un chapeau à larges bords.

L’expression a été piochée dans les consignes canicule que l’on a reçu à notre arrivée en Aussie, car il faisait 40 degrés pendant deux jours à Adelaïde. « Portez des vetêments clairs et amples et un chapeau à large bords. » Effectivement, si  vous n’avez pas de chapeau là bas, vous serez repérés direct comme « non australien». La casquette n’existe pas en Australie : tout le monde porte ce genre de chapeaux à la Indiana Jones ce qui leur donne un petit coté scout joufflu …euh aventurier ! Vu l’étendue de cette tendance, je vous jure que ce point à sa place dans ce top.

 

6-On ne déconne pas avec le soleil.

L’Autralie a certainement quelques-unes des plus belles plages du monde. Pourtant, personne ne se marche dessus pour en profiter. L’australien ne va pas à la plage ou alors dans une tente protégée du soleil, badigeonné de crème solaire indice 50 (vendue en bidon d’1 Litre) des orteils jusqu’aux cils, portant en plus un tee shirt à manches longues en microfibre (et son chapeau).

Oui, en Australie on ne rigole pas avec le soleil, il est très agressif et le cancer de la peau a longtemps été la première cause de décès. Nous nous sommes protégés tous les jours (on a succombé au bidon d’un litre nous aussi) même pour nos balades et cela ne m’a pas empêché de prendre un petit coup de soleil à travers un tee shirt un peu fin, un jour. Les plages sont donc désertes quasiment partout.

Après, peut-être que les arguments anti-plage sont partagés entre le soleil, les requins, les méduses tueuses, les araignées venimeuses sur le sable, les serpents… Mais ça, on est pas bien sûrs.

 

7-C’est la jungle !

J’avoue qu’avant de partir je balisais par rapport à la faune locale qui est on doit le dire un petit peu spéciale (pour ne pas dire « qui peut facilement te faire débloquer ton assurance vie »).

Les araignées à point rouge qui peuvent te tuer net (« Ouais ça va,  je les verrai avant qu’elles m’approchent –(Wikipédia:) L’araignée Redback mesure environ 1 cm – Ok je suis dans la merde.), les serpents vénimeux qui grouillent à chaque espace de verdure (comprendre fôret mais aussi bout de pelouse ou trottoir) « Brrrr Brrr – Tiens, c’est quoi ce bruit dans l’herbe là ? – Oh rien, surement un des dix serpents les plus venimeux au monde. -Ah bah niquel, allons pique-niquer !»)…

Par chance, nous n’avons croisé qu’un seul serpent mort écrabouillé sur la route (peu de compassion m’a envahie), mais cela ne nous as pas empêché de baliser face à des araignées, à peu près tous les jours. Oui, l’Australie te fait devenir arachnophobe !

Forcément, tu ne sais pas laquelle est toxique,  je veux dire, tu n’es pas biologiste, t’as pas suivi C’est pas sorcier tous les jours, donc t’arrives là, tu voulais voir des surfeurs et des kangourous mignons bah t’es perdue … J’avoue, j’ai sursauté comme une malade en ayant une araignée minuscule sur moi « C’est quoi cette put**n d’espèce ? Est-ce qu’elle m’a piqué ? Où est l’hopital ? Est-ce que je vais mourir ? Est-ce que je gonfle ? ».

Oui on a fait quelques petites crises de panique quoi.

Sinon nous avons aussi :

– découvert un frelon asiatique dans notre voiture en roulant sur l’autoroute. Réelle scène de vie : « ok chéri, ne panique pas je dois te dire quelque chose…. Tu vas t’arrêter tranquillement sur le côté, il y a peut-être… sans doute…  visiblement un fre… lon… dans l’habitacle de cette voiture, voilà, pas de panique, allons tranquillement… DEPECHE TOI DE T’ARRETER PUT**N ! »

-croisé un immense lézard en train de faire tranquillement sa vie au bord d’une route (un goanna, cousin du Dragon de Komodo, voilà voilà).

-vu une immense (vraiment immense) toile d’araignée avec la créatrice en son centre grande comme la paume de ma main et ce en pleine ville. J’avoue que je me suis arrêtée et que mon cœur a fait un bond, mais la population locale, elle n’a même pas sourcillé. Ce même jour, nous avons aussi croisé un iguane sur le trottoir en toute zenitude, puis 2 puis, 3 puis 10 en quelques mètres… Allez je balance c’était à Brisbane. N’y allez pas c’est trop dangereux !!!

-Je vous ai parlé du cafard volant ? Oui enfin vous comprenez l’ampleur du problème maintenant…

 

8- Il n’y a personne !

Où sont-ils ? Allo allo ? Il y a quelqu’un… quelqu’un… quelqu’un…. Je pense que sans abuser, en Australie il y a certainement plus de vaches que d’habitants. Alors ça on en a vu ! Si vous pensiez voir des kangourous, vous serez déçus de constater qu’ils n’ont pas le monopole de la rase campagne. Nous avons surtout vu des paquets de vache toutes les 5 minutes en voiture. Mais je me souviens qu’en réservant le voyage on s’était dit : « Fin janvier ce ne sera plus trop la haute saison, il y aura moins de monde. » Quelle idée saugrenue… Non mais vraiment ! Il n’y a personne dans ce pays !

Et pourtant, dans un pays aussi grand, où l’on peut ne pas croiser une seule maison pendant quatre heures, on trouve aussi quelques grandes villes avec d’immenses gratte-ciels. Les gars, vous avez donc des milliers (milliards ?) de kilomètres non exploités et vous avez préféré vous entasser dans des immeubles de 150 étages avec un voisin du dessus qui écoute du hard rock et un voisin du dessous qui fait tourner sa machine à 4 heures?

Aaah.. Ils sont tellement gentils ces australiens…  Peut être qu’ils avaient besoin de ça pour mettre un peu de piment dans leur vie.

 

9-Ils marchent pieds nus !

Dans cette jungle que j’ai assez largement décrite, vous serez curieux de constater qu’il est courant de marcher pieds nus dans la rue.  Oui, c’est une habitude à la cool qu’ont les australiens (surement due au gêne du surfeur qui vit en eux). Notre dernier Uber nous a même conduit à l’aéroport en conduisant pieds nus. Au pays du « No worries », je suppose qu’il n’y a pas de problème avec ça…

Alors j’avoue, on s’est quand même demandé si les australiens avaient bien conscience de la faune dangereuse qui régnait dans leurs contrées (peut-être qu’ils n’ont pas Wikipédia à l’autre bout du monde ?) ou s’ils étaient immunisés ou peut-être juste hyper courageux (la force du chapeau scout sans doute)… Moi j’avais déjà du mal à me balader pieds nus dans ma chambre d’hôtel.

 

10- Les bus… toute une histoire.

L’Australie est un des rares pays du monde où le bus coûte aussi cher ! Du genre, à vendre un rein. Avec des tickets à souvent 5 voire 10 dollars sans pouvoir faire de correspondance… Il faut ouvrir un livret épargne exprès pour le budget transport ! Du coup, en ville, on a choisi l’option B qui était de visiter à pieds le plus possible et de rentrer en Uber à la fin de notre journée. Oui, le Uber était moins cher en voyageant à deux.

On a quand même pris assez souvent le bus dans certaines villes comme à Adelaïde où nous sommes restés plusieurs jours. Nous avons alors remarqué que les australiens ont pour habitude de dire au revoir  au chauffeur soit avec un signe de la main ou plus souvent en lui disant un très fort « Thank you » (du genre : « Merci de m’avoir mis à découvert. » enfin on suppose…) Quoiqu’il en soit sachez qu’il est vraiment très mal vu de ne pas respecter cette habitude et d’ignorer le chauffeur en sortant (les français vous êtes tous out sur ce coup).

 

Bonus : Le concept de conduite à gauche

En Australie, on conduit à gauche et le volant est à droite, une habitude que l’on a finalement prise assez vite… Enfin, sauf en tant que piéton au moment de traverser la route, en voyant sur le siège du conducteur une femme en train de boire son café sans nous calculer (et la voiture qui avançait doucement), un chien et parfois même personne ! J’avoue qu’on a souvent paniqué avant de regarder sur le siège de gauche. Ouf quelqu’un gère cette satanée voiture !

Ce qui est drôle, c’est que les choses à gauches ne s’arrêtent pas à la route : les serrures s’ouvrent à l’envers, les verrous se mettent à l’envers, les gens marchent à gauche dans la rue… même le rouleau de papier toilette n’est souvent pas du même côté qu’en France. Et j’avoue n’avoir jamais fait attention avant qu’il y avait un côté type pour cela… Mais vous verrez vous serez troublés vous aussi !

 

Pour finir, on a bien sûr adoré les australiens et surtout leur gentillesse à toute épreuve. Parmi toutes les habitudes, j’ai particulièrement apprécié à quel point les australiens sont fiers de leurs pays. Sur beaucoup de produits en magasin, il est écrit : « made and owned in Australia. ». Ils sont aussi très attachés à leurs paysages (beaucoup de locaux nous ont donné plein de conseils sur les choses à voir) et à leurs animaux. Par exemple, vous verrez beaucoup de panneaux en bord de route où il y a écrit : « animal blessé : contactez ce numéro ». Aussi, de nombreux hôpitaux pour animaux sauvages blessés sont créés. Alors, pour finir, ce voyage aura été riche en couleurs pour plein de raisons, mais j’en garde malgré tout un très bon souvenir grâce à tout cela.