Les langues en voyage et curiosités du français

C’est un fait, les voyages nous aident à développer notre culture des langues étrangères. Même si je vous en parlais dans mon article “Voyager sans parler anglais”, on peut tout à fait se permettre de voyager sans connaître grand chose d’une langue. Je me souviens encore du stress que j’avais en partant en Grèce. L’impression que tout sera écrit en alphabet cyrillique et qu’on ne nous comprendra jamais… Que nenni… Vous apprendrez forcément un petit mot en route, et pour le reste, le langage corporel en fait déjà beaucoup.

Pour ma part, j’ai toujours adoré les langues. J’ai choisi un bac littéraire option anglais renforcé, j’ai appris l’italien au lycée, l’espagnol en voyageant et le russe, juste pour le fun. Cependant, c’est en m’expatriant en Angleterre que j’ai véritablement progressé en anglais. Je me rends compte aujourd’hui à quel point les voyages peuvent nous enrichir de ce point de vue là. Il y a eu un avant et un après mon expérience de globe trotteuse.

Encore aujourd’hui, entendre parler étranger m’apporte l’impression de partir en voyage, même sans bouger de chez moi. J’ai une véritable motivation à essayer d’apprendre, de progresser, d’enrichir mon vocabulaire. La langue, c’est une incroyable porte d’entrée vers un nouveau pays, une nouvelle culture.

Mais qu’en est-il de notre propre langue ? En voyageant au Québec, en Guadeloupe ou encore à l’ïle Maurice, je me suis rendue compte à quel point le français était riche.

En effet, notre langue est en constante évolution. Etre les traditions locales, internet et les réseaux sociaux, de nouveaux mélanges et des expressions très spécifiques sont créés chaque jour. De même, on a énormément de spécificités dans nos propres régions (le fameux pain au chocolat/chocolatine ou crayon à papier/crayon de bois). C’est pour cette raison que Babbel , la première plateforme au monde d’apprentissage des langues, a créé l’infographie « De l’Antarctique aux caribous du Québec, comment les différentes cultures ont permis à la langue française de s’enrichir ? ». Cette dernière permet de présenter comment le français évolue en fonction de la zone géographique et des cultures avec lesquelles il est imbriqué, et comment il est influencé par les autres langues.

Aujourd’hui, le français est la cinquième langue la plus parlée au monde. Il est utilisé quotidiennement au Congo, au Canada ou encore au Maroc, ainsi que dans des endroits inattendus comme en Antarctique. On y retrouve un jargon d’abréviations et d’acronymes: par
exemple, Alfred est utilisé pour désigner le manchot royal, tandis que Berg signifie Iceberg.

Il existe beaucoup d’expressions qui n’existent que dans certaines versions spécifiques du français. Par exemple, si vous entendez quelqu’un dire « Camembérer » au Sénégal, il fait probablement référence à une odeur désagréable liée aux pieds (et non au célèbre fromage), tandis que dans la
partie occidentale de l’Afrique, l’expression « un bâton » signifie une cigarette.

C’est précisément avec l’Afrique que le français a un lien très fort : certaines expressions des pays africains sont parvenues jusqu’en en France, comme « Wesh », « Je Wanda » et « Kiffer ». Mais le français évolue aussi grâce aux jeunes qui créent des mélanges et des néologismes
inspirés d’autres langues, de l’univers du web et des réseaux sociaux . En effet, des expressions comme « La hess » (être en difficulté – du mot « dessd ») et « Avoir le seum » (être triste – du mot « sémm ») viennent de l’arabe, tandis que l’anglais est à la base de termes comme « Friendzoner »
(rester amis) et « Avoir la hype » (attendre quelque chose avec impatience).

Plus nos frontières sont ouvertes et plus notre langage peut s’enrichir des différentes cultures. 

Dites moi en commentaire, les expressions françaises entendues en voyage qui vous ont le plus surprises. Pour moi, c’est sans aucun doute le célèbre “Bon jour” pour dire “Au revoir” au Québec.