La conduite en Australie : conseils et retour d’expérience

Aujourd’hui, je voulais évoquer avec vous la conduite en Australie en vous donnant tous les conseils possibles pour votre road-trip. En effet, certaines choses sont bien différentes de la conduite en France, c’est toujours bon à savoir avant de partir ou pour programmer votre séjour.

Notre voiture :

Pour notre road-trip, nous avons loué notre voiture chez Atlas Car & Truck Rental. Pour 480 euros et une petite caution de 150 euros qui nous a été rendue, nous avons embarqué à bord d’une Toyota Corolla pour un road trip de seize jours. Dans ce prix, des frais d’abandon s’appliquaient car nous l’avons louée à Adelaïde et l’avons rendue à Brisbane. La compagnie acceptait les cartes de débit ce qui a été un bon avantage pour nous.

Evidemment, une petite Toyota en Australie on a cru que c’était un peu… comment dire ? Ambitieux ? Mais elle a été super fiable tout au long du voyage. Elle roulait très bien. Nous n’avons pas eu besoin d’un 4×4 : cette voiture ne nous a jamais empêché de voir des choses sur notre route. Nous n’avons jamais croisé de routes on goudronnées sur notre itinéraire. Dû moins, nous n’avons jamais été obligé de les prendre. Comme souvent en Australie, c’était une voiture automatique.

La conduite à gauche :

Avant de partir, nous en avions peur, vraiment ! Et au final, ça s’est très bien passé.

Pour nous, le plus difficile n’était pas dans les ronds-points comme on l’a souvent entendu, mais lorsque l’on tourne à droite à une intersection. On a parfois eu du mal à comprendre l’intersection et comme il est rare d’avoir une voiture devant soi pour nous guider sur les routes australiennes, on s’est souvent fié à notre instinct.

Pour entrer sur les autoroutes notamment, ce n’est pas évident. La première route que l’on aperçoit sur notre droite correspond du coup à une sortie et l’on doit avancer bien plus loin pour trouver l’entrée à droite. C’est peut-être du charabia pour vous, mais vous verrez, cela est assez troublant dans les faits. Par chance, pour prendre l’autoroute il y a souvent du monde là par contre, donc dur de se tromper.

De toute façon, à chaque intersection, notamment sur les sorties de rond-point, vous verrez des panneaux « Keep left » ou autre, pour vous aider à prendre la bonne voie.

Les choses à savoir avec la conduite à gauche :

Les pédales du conducteur ne sont pas inversées. On accélère à droite et on freine à gauche. Par contre :

-on a tendance à confondre essuie-glaces et clignotants car les manettes au volant sont inversées. En rentrant chez vous, vous mettrez aussi les essuie-glaces pendant quelques jours car vous aurez pris l’habitude.

-on a tendance à ne pas regarder dans les rond-point avant de s’engager. En effet, ce n’est pas du tout naturel de regarder à droite pour s’y insérer.

-on est partis plusieurs fois sans mettre le frein à main sur la voiture et on s’en est rendu compte après coup. Quelle idée de le mettre à gauche, lui aussi !

-les repères sont complètement différents car on a la vue « du passager », mais on s’habitue en quelques heures. Pour le passager, pas de jaloux : sur le siège habituellement réservé au conducteur mais sans volant, j’ai été troublée au départ de voir la voiture avancer sans pouvoir la contrôler.

-vous voudrez souvent entrer sur le siège passager pour conduire, reflexe qui ne s’en ira pas rapidement lui par contre.

Pour ceux qui sont inquiets par rapport à ça, promis, au fil des kilomètres, on s’habitue rapidement. Ce, même si on conduit depuis des années dans l’autre sens en France. L’essentiel est d’y aller tranquillement surtout dans les endroits où on doit réfléchir un peu, aux intersections notamment. Lorsqu’il n’y a personne sur la route, vous aurez souvent des réflexes de « Oh purée qu’est ce que je fais dans cette voie ?! ». Mais le plus dur à gérer, ce sera peut être la copilote en fait. J’ai souvent paniqué d’un coup : « Mais attend, t’es sûr que t’es dans la bonne voie là ? ». Alors que oui, il l’était. Comment lui mettre le doute ? Ahah.

Le stationnement en Australie :

En Australie, les panneaux de stationnements sont assez compliqués à comprendre mais il faudra bien les respecter. Le gouvernement australien engrange chaque année une grosse somme d’argent grâce au stationnement dans tout le pays qui est apparemment de plus en plus cher et très contrôlé (gling gling gling les PV).

Ils se présentent avec un chiffre et une lettre par exemple : 3p 4p 2p. Ceci signifie que vous pouvez stationner au maximum 3 heures sur cette place, 4 heures pour le 4p  ou 2h pour le 2p. Il y a parfois écrit 1/4 p ou 1/2 p soit un quart d’heure ou une demi heure.

En dessous de cela, il y a souvent des horaires par exemple : 8am – 6pm Monday to Friday ce qui signifie les heures auxquelles le stationnement est limité. En dehors, de cela, si rien n’est précisé, il est gratuit et illimité.

Lorsque le parking est payant, il peut aussi être limité. Vous trouvez parfois un chiffre et une lettre de type “3P” mais aussi une mention Ticket ou Meter puis les horaires. Ce qui signifie que vous devrez payer le parking durant ces horaires. En dehors des horaires indiquées sur le panneau, le stationnement est gratuit et illimité.

Vous avez compris la théorie ? Alors je vous donne un exemple.

Imaginons un panneau 2P, 8am 5 pm Monday to Friday : Si vous arrivez le mardi à 17h, vous pouvez alors rester toute la nuit gratuitement jusqu’au mercredi. A partir de 8 heures le mercredi, vous avez encore deux heures de stationnement gratuit possible. A 10h par contre il sera temps de changer de place. Ils contrôlent cela par caméra ou en mettant un coup de craie sur la route, alors même si vous ne voyez personne à priori, il vaut mieux changer de place.

Souvent, vous pouvez rester le week end à votre place sans payer sauf si le panneau indique “All days”(dans les zones touristiques ou très prisées).

Parfois il est écrit en rouge : un S entouré et barré puis 11pm to 4 am ce qui signifie que vous pouvez vous garer gratuitement toute la journée ici, mais que vous ne pouvez pas camper par exemple ni rester la nuit entre 23h et 4h.

S’il est juste écrit un S barré avec une flèche, cela signifie que vous ne pouvez pas vous garer du côté de la flèche, même s’il y a des places (ça c’est juste un attrape touriste je crois).

Il existe aussi des panneaux où vous pouvez stationner seulement en dehors des horaires d’école, pour laisser des places aux parents ou bus scolaires. Enfin, certains stationnements sont réservés aux résidents, il est alors parfois écrit 3P mais au lieu de Ticket ou Meter en-dessous, il sera écrit Permit ou Resident.

En gros, ce n’est pas très compliqué, il faut juste bien prêter attention à ce qui se trouve sur votre panneau et si vous avez un doute, demandez à quelqu’un que vous croisez.

Parfois, nous sommes tombés sur des rues payantes situées à quelques mètres de places gratuites ou avec un panneau totalement différent. Ca n’a pas vraiment de logique, mais du coup, ça vaut le coup de faire un tour avant de payer votre place pour la journée. Si vous trouvez une place avec un temps limité même le week-end, vous pouvez trouver mieux, j’en suis sûre !

Zones scolaires : on ne rigole pas avec les plus jeunes

Durant les horaires d’entrée et sorties d’écoles, vous verrez d’immenses panneaux de limites à 40km/h clignoter. Ils vous indiquent une zone proche d’une école, d’un collège ou lycée. Respectez à tout prix cette limite de vitesse durant les horaires indiquées et sur toute la traversée de la zone scolaire (jusqu’à croiser les panneaux «  End of school zone »). La plupart du temps les panneaux clignotent aux heures indiquées, sinon c’est à vous de prêter attention. Dans mon souvenir, les horaires sont 8h30  à 9h30 et l’après-midi 14h30 à 16h30.

Des radars sont placé spécialement dans ces zones donc faites attention.

Les radars, parlons en :

Vous le savez peut-être, il y a énormément de radars en Australie. Cela ne nous a pas choqué dans le Victoria et au début des New South Wales. Par contre une fois arrivés à Sidney, ça a changé ! Il y en avait à peu près partout jusqu’au bout de notre séjour (dans le Queensland également). Ils sont souvent bien indiqués (par trois panneaux avant le radar) donc évitables. Même si les australiens ne respectent pas toujours la limite, faites le. L’amende pour excès de vitesse s’élève à plus de 300 dollars. On roule habituellement à 100 km/h maximum.

Sur notre route, j’ai remarqué qu’il y avait également beaucoup de contrôles de police. En deux semaines, j’en ai vu plus que toute ma vie en France que ce soit en centre-ville ou en campagne. Coincidence ou pas? Allez savoir.

Les Toll Road :

En Australie, certaines routes sont équipées de péages. On les appelle les Toll Road. Dans le South Australia, il n’y en a pas. Ainsi, la personne de la location à Adelaide a eu un peu du mal à nous expliquer le principe mais nous avons fini par le comprendre.

On avait un bip dans la voiture comme un télépéage. Si vous passez par ces routes, on vous contrôle grâce à ce bip. Vous serez alors prélevé d’un certain montant. Vous pouvez éviter de les prendre en faisant « éviter les péages » sur Gmaps ou votre GPS. Par moments, c’est compliqué à éviter, surtout à l’approche des grandes villes. Il y a beaucoup de voies et on a vite fait de se tromper. Malgré tout, le montant n’est pas très élevé, donc si vous souhaitez les prendre pour rejoindre vos destinations plus vites, libre à vous.

Si vous n’avez pas de bip par contre, vous pouvez appeler un certain numéro ou vous connecter sur internet pour payer directement en ligne,  même après votre passage.

Essence :

L’essence est moins chère qu’en France 1.30 à 1.41 dollars par litre durant notre séjour (1.05 euros à 1.20 environ). Pensez que sur certaines routes il est rare de croiser une station essence. Nous faisions donc le plein une fois arrivés à la moitié de notre réserve pour être tranquille.

Conduite la nuit :

Il est totalement déconseillé de conduire la nuit en Australie car les kangourous sont attirés par les phares des voitures et ils se jettent sous vos roues. En plus de faucher la vie bêtement à un animal, vous risquez d’abimer votre voiture (voire vous-même) bien comme il faut.

Les journées en Janvier sont assez longues pour éviter cela: le soleil se lève à 6h et se couche vers 20h30 suivant les régions. Le matin, nous avons pu observer énorméménent de kangourous morts sur le bord de la route. Nous en avons certainement vu plus dans ce contexte que vivant et sautillant. Autant dire que ca crève le cœur.

Les australiens  affirment que seulement les touristes sont assez fous pour conduire de nuit et prendre ce risque. Sachez aussi que l’assurance de votre voiture de location (ou van) peut avoir une clause pour la conduite de nuit.

Prévention:

Au niveau de l’alcoolémie, il y a une tolérance zéro jusqu’à 21 ans et un tout petit peu plus elevée pour les autres.

Contrairement à la France, j’ai trouvé qu’il y avait énormément de prévention contre la fatigue au volant plutôt que sur l’alcool. Des panneaux sont partout, les aires de repos sont indiquées du genre “Reposez-vous si vous voulez survivre”, des spots de prévention sont faits à la TV. Au vu de la monotonie de certaines routes, c’est quelque chose à prendre en compte dans votre séjour. Prévoyez du temps pour faire de la distance et si possible, d’avoir un deuxième conducteur.

J’espère que cet article vous aidera dans la programmation de votre road trip en Australie. N’hésitez pas à le compléter si vous voyez quelque chose à ajouter.