Rapport à l’argent et mental : comment s’en libérer?
Cela fait plusieurs mois que je souhaite écrire sur le sujet de notre rapport à l’argent. Même s’il est parfois considéré comme tabou, il me semblait essentiel d’aborder ce sujet avec vous, sans barrière et de la façon la plus simple possible.
Manque de pot, la façon la plus simple est parfois la plus longue. Cet article a donc été coupé en deux et comporte une version audio pour mieux comprendre ce que j’y exprime.
Aujourd’hui, je vais évoquer le lien entre rapport à l’argent et mental. Dans le prochain article, je développerais le lien entre argent et spiritualité.
Début du parcours : la période où il fallait travailler pour vivre.
Quand j’étais plus jeune, mes parents n’avaient pas une tonne d’argent de poche à me donner. Ils m’ont donc appris très tôt la valeur de l’argent. Même si je ne me suis jamais sentie privée ni limitée, j’ai rapidement compris à quel point l’argent était présent dans nos vies et quelque part, en corrélation avec notre bonheur.
Dans notre société, l’argent nous garantit finalement une sorte de sécurité, un contrôle sur ce que l’on vit. Avec de l’argent, on sait ce que l’on mange, où l’on peut vivre, il y a moins d’incertitudes quant au futur.
Lorsque j’ai touché ma première paie, j’avais pour la première fois de ma vie, beaucoup d’argent. C’était la liberté. Je me suis alors glissée dans un mode de vie où je pouvais dépenser sans compter : j’allais au restaurant, au cinéma, j’achetais des vêtements plusieurs fois par mois. Ils finissaient entassés dans une armoire mais qu’importe : ça me donnait le sourire d’avoir toutes ces choses « à moi ». J’étais dans le moule de l’hyper consommation, où l’acquisition d’un nouvel objet me donnait le sentiment d’avoir une belle vie. Une vie où gagner plus était un but à atteindre.
Mais qui étais-je dans tout cela ? Est-ce que l’on avait créée ce monde dans le but de s’enrichir, d’acheter toujours plus ?
Est-ce le but de nos vies que d’avoir un maximum de « choses à nous », fabriquées par un Homme pauvre et souffrant à l’autre bout du monde ? Où se place l’amour là-dedans ?
Le déclic : mon travail en service de cancérologie.
A force d’accompagner des personnes mourantes, j’ai peu à peu changé sur mon rapport à l’argent. Tombée dans le piège d’une vie bien rangée, où après avoir payé quelques factures, on pouvait profiter en dépensant tout ce qu’il nous restait, j’ai eu une énorme prise de conscience : était-ce bien la vie que je voulais ?
De nombreuses personnes font tout leur possible pour gagner un maximum d’argent et ont l’ambition de devenir quelqu’un « d’important », car prospère. C’est une idée très forte dans notre société. Mais je ne m’y retrouvais pas.
A partir de là , j’ai osé sortir de ce modèle pour m’aventurer vers moins de sécurité. J’ai décidé de vivre plus en accord avec mes désirs, loin de toute carrière à faire ou ambition à avoir. Concrètement, j’ai plaqué un CDI pour m’expatrier avec l’homme que j’aimais. J’ai alors commencé à dépenser mon argent sans vraiment penser à mon avenir.
Cela aurait pu être dramatique. J’aurai pu tout perdre, ne pas retrouver de travail… C’est vrai. Et je constate que c’est la peur de nombreuses personnes qui n’osent pas vivre leurs rêves.
Par exemple, un jour, quelqu’un m’a dit : « J’aimerai moi aussi partir voyager, mais j’ai peur de finir à la rue si ça se passe mal. » J’ai donc demandé à cette personne combien elle avait sur son compte. La réponse était « douze mille euros »… Alors, j’ai une question: pensez-vous réellement, vous aussi, pouvoir dépenser douze mille euros en voyageant ? A travers mon expérience du voyage, je peux vous dire que même en faisant le tour du monde pendant un an, il y a des chances pour que vous ne dépensiez même pas la moitié de cette somme.
Alors pourquoi avons-nous si peur ?
Pour moi, si l’on a aussi peur d’en manquer, c’est parce qu’à notre époque, chacun de nos gestes est régit par l’argent. Combien l’on gagne parait donc avoir une incidence directe sur notre état de bonheur. Combien y a-t-il de personnes qui n’osent pas se reconvertir, divorcer, se faire plaisir par peur de manquer d’argent ensuite ?
Alors, voyons voir… Que ce serait-il passé si cette personne avait dépensé toutes ses économies dans ce voyage ? Elle aurait certainement cherché à nouveau un travail et en aurait trouvé un. Après avoir dormi quelques mois sur le canapé d’une amie ou chez ses parents, elle aurait repris le cours normal de sa vie. Plus de peur que de mal en somme.
Mais évidemment, je comprends cette jeune femme. Au début, j’avais moi aussi, les mêmes peurs. Je me disais que de toute façon, je ne pourrais jamais me payer un voyage (ou globalement avoir la vie de mes rêves) … Et puis je l’ai fait une fois, deux fois, et j’ai fini par me rendre compte que voyager ne coutait pas si cher, que c’était possible.
Avec le temps, j’ai fini par comprendre que ce n’était pas l’argent le problème dans ce mode de vie, c’était le fait d’avoir le courage de se lancer.
En réalité, l’argent n’est qu’une excuse de votre mental pour vous permettre de rester dans votre zone de confort. Souvent, vous croyez ne pas pouvoir vous le permettre financièrement, mais tant que vous n’aurez pas essayé, vous ne saurez pas à quel point ça peut marcher.
S’en libérer, est ce possible ?
Vous voulez savoir pourquoi il est si compliqué de se libérer de cette peur de manquer d’argent ? Toute notre vie, notre mental a été construit par les discours des autres, les personnes que l’on a rencontré… Quand on a entendu toute son enfance « de faire attention à l’argent », « de bien travailler à l’école pour ne pas dormir dehors une fois adulte. », forcément, ça marque.
De plus, certaines études font référence à ce qu’on appelle « l’inconscient collectif ». En effet, une part de notre conscience serait propre à nous même, et une autre serait plus « générale », regroupant inconsciemment les modes de pensées de toutes les âmes ayant vécues. C’est-à-dire qu’il y a en vous, une part de votre esprit qui pense en fait comme votre arrière grand-père ! Manque de chance, il ne pensait qu’à travailler pour ramener l’argent à sa famille et pouvoir la nourrir. Ainsi, vous aurez beau vous battre pour vous détacher de votre peur de manquer d’argent, bien souvent, elle sera toujours là, car cette part de votre conscience vit toujours en vous.
Voilà le réel problème auquel nous sommes confrontés, il y a d’une part notre besoin d’accomplissement personnel, car nous ne manquons ni d’un toit, ni de nourriture, et de l’autre, cette part de notre mental qui converge vers un tout autre but. La génération précédente a connu des situations où la nourriture manquait. Les enfants allaient travailler rapidement et on ne leur demandait pas leur niveau de bien être. Et il vit toujours en nous cette idée.
Comment vous en détacher ? Pour moi, le meilleur moyen est déjà d’en prendre conscience. Il est bon de se rappeler que nos peurs liées à l’argent ne proviennent pas de notre âme véritable. Tous les livres d’éveil spirituel sont d’accord sur ce point : vous libérer de votre mental est la meilleure chose à faire. Ok, mais comment on fait concrètement ?
Le plus évident c’est de prendre conscience qu’il y a bien ces deux parties qui vivent en vous : votre mental, ses peurs profondes, ses blessures et de l’autre côté, votre âme, avec sa mission de vie, le cœur de ce que vous êtes vraiment.
Pour se faire, la méditation est d’une grande aide. Un instant pour vous dire : « Tiens, il y a cette idée là en moi, d’où vient elle ? De mon intuition ? Ou de mon mental ? A qui me fier ? ». Peu à peu, vous pourrez prendre du recul par rapport à la pensée récurrente « N’y vas pas, tu vas manquer d’argent. » et vous conviendrez que votre âme véritable, elle, veut tout le contraire.
“Tu dois gagner le plus d’argent possible.”
S’il y a autant de peurs quant à l’argent en vous, c’est aussi car vous entendez chaque jour à quel point c’est important d’avoir de l’argent. « Tu dois gagner le plus d’argent possible. » Voilà une croyance qui a la peau dure dans ce pays.
Ado, on m’a demandé de choisir une voie qui me permettrait de bien gagner ma vie, mais jamais mes professeurs ne m’ont demandé si je serais heureuse dans cet emploi. Cela ne semblait pas compter. Depuis que j’ai mon entreprise, on me demande sans arrêt combien je gagne. Comme si les gens voulaient savoir avant tout si je serais assez en sécurité.
Alors que moi, honnêtement je me fiche royalement de gagner “bien ma vie”. J’ai déjà gagné ma vie, maintenant je veux la vivre. Si je vous parle ici, sur Instagram si je fais du coaching, ce n’est pas pour devenir puissant dans ce domaine et devenir riche. C’est simplement pour inspirer autour de moi de nombreuses personnes à être dans la bienveillance envers elles mêmes et envers les autres. Car je considère que c’est de ça dont le monde a le plus besoin. Dans ce monde prônant l’hyper sécurité, où l’on entasse nos économies pour s’acheter sa place au cimetière, cette idée là compte peu aujourd’hui, il faut le reconnaitre.
Je l’avoue, je suis en désaccord total avec cette société où l’on valorise les personnes qui gagnent beaucoup d’argent. Moi, je valorise les êtres conscients, spirituels, bienveillants avec les autres. Mais nous sommes peu encore aujourd’hui à penser différement à ce sujet. Je vois mes amis, certains de mes proches, prendre une voie bien différente parce que le plus important pour beaucoup est d’avoir une situation stable, où l’on gagne bien sa vie, pour pouvoir ensuite penser à quelques plaisirs.
Mais au final, cette envie de bien gagner sa vie, est-ce une idée venant de notre âme ou en lien avec ce que la société nous impose ? Et je vous le demande aussi: est ce que la mienne n’est pas un simple fantasme tiré d’un livre de développement personnel écrit après un trop plein de psychotropes?
Est-ce que l’un a raison et l’autre a tort? Je ne le crois pas. Chacun vit le chemin le plus juste pour lui au moment T. Réflechissons alors d’une autre manière :
Et s’il n’y avait pas d’argent, comment vivrions-nous? Pour quoi vivrions-nous?
Gagner moins pour vivre mieux
Avec le temps, je me suis rendue compte que je pouvais vivre tout à fait convenablement avec moins d’argent.
Oui, aujourd’hui, je “gagne moins” que lorsque j’étais infirmière. Mais finalement, si j’ai moins d’argent sur mon compte à la fin du mois, je gagne à la place, beaucoup plus d’apaisement, de joie et d’accomplissement. Ma vie aujourd’hui est beaucoup moins stressante et bien plus heureuse. J’ai la possibilité de voir l’homme avec qui je vis de nombreuses heures, de cuisiner des plats-maison à chaque repas, de prendre mon temps. Je n’ai aucun impératif quant au programme de ma journée. Je n’ai pas le stress des embouteillages, du réveil qui sonne trop tôt, des transports en communs à prendre.
Est-ce un luxe que beaucoup ne pourront jamais se permettre ? A vous de voir. Vous pouvez penser que j’ai une chance inouie, ou alors vous pouvez chercher comment parvenir vous aussi à une vie plus en accord avec vous-même, malgré votre situation. Il y a toujours un moyen de vous simplifier la vie. Rien n’est immuable, rien n’est impossible, tout dépend de notre façon de pensée.
A votre avis, de combien avons-nous réellement besoin pour vivre ? Et surtout, de qui vous vient cette idée ?
C’est vrai, c’est assez rassurant de posséder beaucoup de belles choses, une belle voiture, un bel appartement, des meubles splendides, mais pour moi, ça ne fait pas de vous qui vous êtes. Du moins, vous n’êtes pas nés pour vous enrichir sur ce plan là (vous mourrez d’ailleurs sans toutes ces choses que vous possédez aujourd’hui).
Même si je vis normalement, je recherche désormais une vie plus simple avec le moins de choses matérielles possibles. Je ne suis pas allée faire du shopping depuis un an, je ne cesse de me séparer de vieux vêtements ou livres qui trainent chez moi et par chance, la plupart des activités qui me rendent heureuses sont gratuites.
C’est vrai, je suis habillée souvent pareil, mes assiettes sont écaillées, mes draps sont dépareillés, mais est ce que c’est ça le plus important dans ma vie ?
Pour moi c’est un peu comme lorsqu’on va chez le coiffeur, on se trouve tellement bien moralement quand on en sort : on sent qu’on peut soulever des montagnes, parce qu’on a d’un coup confiance en nous. S’acheter des vêtements neufs ou avoir un appartement qui en jette, c’est la même chose. On le veut car ça nous donne un sentiment positif sur nous même. Ca donne aux autres l’image que l’on a une belle vie car l’argent est associé à la puissance, au bonheur dans notre société. Mais au fond, qui êtes vous sans votre argent?
En réalité, oui, je suis effarée de voir à quel point l’argent contrôle nos besoins aujourd’hui et j’envie ce genre de culture où les gens cultivent leur propre nourriture, se soignent avec des plantes… Ces civilisations où pour répondre à leurs besoins primaires, les gens sont dépendants seulement du climat, des éléments, de quelque chose de purement naturel. Je les envie, car ils sont loins des problèmes modernes que nous nous sommes créés, et ont donc bien plus de temps à consacrer à l’essentiel.
Avec le temps, nous nous sommes complètement séparés de notre raison d’être en vie. Je crois que l’on voit le temps passer, le nez dans le guidon, en se raccrochant à des éléments matériels pour notre bonheur. Notre série préférée qui passe à la TV, nos nouvelles baskets, notre promotion… Et il est grand temps d’en sortir. Le monde n’a pas besoin de cette gue-guerre au sujet de qui possède le plus, qui a le mieux. Vous n’êtes pas né pour cela (même si vous avez le droit de le penser).
Le problème de notre rapport à l’argent est donc principalement lié à tout ce qu’il représente aujourd’hui dans notre société : la peur de l’instabilité, de l’insécurité, de ne pas avoir de toit ou à manger. Se libérer de cette peur, c’est se permettre quelque part, d’oser faire l’expérience véritable de la vie sur Terre. Car l’argent, qui contrôle aujourd’hui tous nos besoins, est finalement, un concept très récent à l’échelle de l’Humanité.
Pour vous aider à faire évoluer votre rapport à l’argent, le prochain article s’attaquera à une vision plus spirituelle de ce sujet. Il abordera des clés pour changer votre regard sur l’argent.
Kikimagtravel
12/04/2018 @ 10:51
Merci merci pour ce super article que j’attendais avec impatience ! L’argent fait partie intégrante de nos vies et parfois ça nous la bouffe! Mes parents ont eu beaucoup beaucoup de problèmes d’argent et en ont beaucoup souffert, et je ne veux absolument pas vivre ce genre de problèmes que je ne souhaite d’ailleurs à personne! Le problème c’est que quand on est dans cette situation c’est un engrenage qui même en travaillant plus nous aide pas du tout. Dans cette vie actuelle si on a des problèmes on est aidé par personne on est presque comme des reclus de la société ce qui est assez affreux ! Je me suis donc toujours débrouiller seule et même je les ai aidé à s’en sortir. Maintenant qu’ils ont passé tout ça, ils font beaucoup plus attention aux dépenses et ne gaspille pas n’importe comment! Comme la société nous le demander « le pouvoir d’achat » Je ne veux plus de ce mode de vie ou la consommation passe avant tout! Je ne veux pas m’acheter ma propre maison je ne veux pas être endetté pendant des années et devoir me serrer la ceinture sur les petits bonheurs de la Vie. je ne veux absolument plus vivre avec des prêts et être dans ce système. Malgré tout, je travaille pour voyager mais je travaille dans un environnement qui me plaît. Et je pense que c’est le plus important . Travailler oui on doit tous le faire mais faut que ça reste un plaisir avant tout ! En tout cas j’attends ton prochain article sur les clés pour changer notre regard !
Lucie
12/04/2018 @ 12:15
Coucou Laetitia ! Je me doute que ça n’a pas dû être évident pour vous et effectivement quand on a des difficultés ça entache beaucoup sur notre vie. Je crois que tu fais bien de te consacrer à un travail qui te permet de vivre ta vie comme tu la souhaites en voyageant etc. Il est déjà prêt mais il faudra attendre un peu pour la suite hihi
Bisous
kikimagtravel
12/04/2018 @ 21:52
C’est vrai que quand les galères commencent c’est dur de s’en dépêtrer! Par contre je partage ton point de vue sur la société et qu’elle fait tout pour qu’on consomme ” Toujours plus ” et parfois je me rend compte de tout ça… Je veux plus d’une maison, d’une belle voiture neuve… Pour moi ça ne sert à rien! Faire des prêts, payer pendant des années ect…. Finalement un petit loyer une voiture qui roule ca suffit faut arrêter de toujours vouloir plus !
Isa
12/04/2018 @ 11:08
Merci pour cet article. Je partage beaucoup de tes réflexions, je pense qu’on a un mode de vie assez similaire.
Par contre, je pense que des personnes qui gagnent beaucoup d’argent être généreuses, altruistes et spirituelles 😉 très souvent, on a tendance à associer argent et malhonnêteté ou méchant. Je ne dis pas que c’est jamais le cas! Ça arrive mais ce n’est heureusement, pas la majorité.
Honnêtement aujourd’hui j’ai envie et besoin de gagner plus d’argent. Je travaille 7j/7, je ne prends pas de vacances, je vend des habits pour faire le plein…bref: c’est cool car je consomme peu, mais je ne peux pas accueillir d’enfants dans ces conditions ! Je n’ai pas de temps et pas d’argent et pourtant je travaille…alors je pense qu’il faut trouver un petit équilibre, car je sais que j’ai trop bradé mes cours au début. Que j’ai trop tardé avant de proposer des infographies payantes…j’ai ma part de responsabilités et de croyances : j’ai honnêtement pensé que c’est pas bien de gagner de l’argent. C’était mon erreur: aujourd’hui je sais que quand on aime ce qu’on fait et qu’on donne le prix juste (= juste pour nous aussi, pour nous permettre de vivre) tout se passe bien et il n’y a pas de honte à avoir.
Voilà ma réflexion du jour, toujours poussée grâce à tes merveilleux mots 😘
Lucie
12/04/2018 @ 12:21
Coucou Isa !
Je suis désolée si tu as compris que je disais que les personnes qui ont de l’argent ne peuvent pas être altruistes ce n’était pas du tout le sens de cette phrase. Ce que je voulais dire c’est qu’on identifie la puissance, la performance dans la société à ceux qui ont de l’argent en général alors que je choisis de “bien considérer” toute personne bienveillante, altruiste, qu’elle gagne beaucoup d’argent ou pas.
En gros, ça signifie qu’une personne au chomage ne devrait pas avoir honte d’être “moins bien” qu’un chef d’entreprise car tous les deux ont quelque chose de très beau à offrir au delà de leur “compte bancaire”.
Dans ce que tu exprimes, tu parles beaucoup de la valeur que tu donnes à ton travail finalement “pourquoi devrais je le faire payer? Combien?” et j’y reviendrais dans le prochain article 🙂 Mais je trouve que tu as bien raison, il n’y a pas de honte à demander de l’argent même si ce qu’on fait nous passionne. C’est d’ailleurs tellement fou que tu dises “je ne peux pas accueillir d’enfants dans ces conditions” car c’est exactement ce que j’évoque dans le second article à mon sujet.
Bisous à toi !
isa
12/04/2018 @ 16:00
J’avais compris que tu ne disais pas ça, mais j’avais envie de partager aussi mon avis sur les jugements hâtifs de certaines personnes face aux gens qui ont de l’argent. Par exemple, quand je donne mes cours particuliers, je suis confrontée à des gens qui gagnent très bien leur vie. parfois ils me disent qu’ils souffrent de la jalousie, de méchancetés du fait de leur grande maison ou de leur voiture…Et je peux t’assurer que certaines de ces personnes donnent beaucoup, de temps, d’argent…Une femme a créé une association pour les femmes qui ont un cancer, bref…ils n’ont pas à avoir honte de leur situation sociale, et parfois aux aussi souffrent de jugements mal placées. Je trouve ça tellement dommage! C’est justement ce que tu décris si bien et justement: voir la personne au delà de son compte en banque! Qu’il soit rempli…ou vide, on est bien d’accord 😉 Merci pour cet article en tout cas (et hâte de lire la suite :-D). Je t’embrasse bien fort.
Lucie
12/04/2018 @ 16:20
Ah oui je comprends mieux dans ce cas, et tu as tout à fait raison d’en parler ça permet de donner un autre point de vue car j’ai tendance à penser que les personnes avec peu d’argent souffre du jugement des autres mais les personnes aisées peuvent en souffrir également. A nous d’être dans le non jugement par rapport à tout cela oui 🙂
Gaelle
12/04/2018 @ 17:09
Merci beaucoup pour cet article, pour mon entourage j’avais l’impression d’être un extras terrestre car l’argent je m’en cogne complêtement et mes amies me demandent comment je fais pour vivre comme je vis actuellement sans avoir de boulot stable … etc, bah j’ai reussi à changé ma façon de pensée et OH LALALAA que ça va mieux 🙂 Moins de stresse et plus de plaisir c’est la folie ♥ merci beaucoup !
Lucie
13/04/2018 @ 09:21
Coucou Gaëlle ! Et non nous ne sommes pas des extraterresteres ahah mais effectivement une petite poignée de personnes pensent ainsi.
Merci de venir témoigner dans ce sens lol
Bisous à toi
Clémentine
13/04/2018 @ 10:58
Je me retrouve énormément dans ce texte… Je vais un peu faire du #3615malife, mais mon rapport à l’argent a beaucoup changé grâce à l’Australie. Vivre un an dans une voiture, ça remet les pendules à l’heure en terme de besoins matériels. Plus de shoppings, plus de dépenses chez le coiffeur, etc, juste le minimum vital et la nature pour nous accompagner. Mais bizarrement, à chaque fois qu’on arrivait en ville, je me sentais moins bien que les autres parce que je n’étais pas super bien sappée ou maquillée. C’est terrible comme le regard des autres, ou plutôt l’idée que je me fais de ce que les autres pensent, peut avoir un impact sur moi.
Depuis, j’ai énormément réduit ma consommation, et je rêve de vivre en autosuffisance un jour. Lourd défi, mais je pense que le sentiment d’indépendance vaut le coup.
Concernant le flux de l’argent, j’aime beaucoup ce que j’apprends au yoga. Mon professeur nous a un jour dit que parfois, il était nécessaire de perdre de l’argent pour en gagner. Car ainsi va la vie, il faut faire de la place aux nouvelles choses, pour ensuite laisser l’univers faire marcher sa corne d’abondance, même si au début ce n’est pas flagrant. J’ai beaucoup aimé cette vision des choses…
Bref, j’ai hâte de lire la partie spiritualité 😉
Lucie
13/04/2018 @ 12:12
Coucou Clémentine !
Je te rejoins totalement, je pense que ce sont nos voyages où l’on arrivait à vivre avec un petit sac cabine qui nous ont ouvert les yeux sur nos réels besoins à tous les deux, et au final on se sent tellement mieux dans notre vie maintenant que l’on vit avec “moins”. Vivre en autosuffisance c’est quelque chose qui me parle aussi. Rien qu’avoir un potager comme tu disais, mine de rien ça fait beaucoup, tu n’es dépendant que de toi et du climat pour ce que tu manges, c’est un autre rapport à la vie.
Je suis bien d’accord avec ta prof de yoga et je pense vraiment que la seconde partie va te plaire ! ahah
Bisous
Amadrya
13/04/2018 @ 20:25
Très intéressant cet article ! C’est une réflexion que j’ai et que je continue d’avoir depuis que j’ai découvert le minimalisme il y a deux ans.
J’ai compris qu’être riche, ce n’était pas avoir beaucoup d’argent : c’était avoir suffisamment d’argent. Ainsi, quelqu’un qui a des milliers d’euros peut être “pauvre” si il désire chaque mois des dizaines d’objets de luxe ou autre, et quelqu’un qui gagne sa vie très modestement est riche s’il n’a pas de désir matériel, en dehors du nécessaire vital. Le premier a beau être riche au sens communément admis, il est pauvre car il n’a pas assez pour combler tous ses désirs.
Le piège, finalement, c’est de dépenser en fonction de ce que l’on gagne. Ce n’est pas parce qu’on gagne plus qu’on doit dépenser plus, sauf s’il y avait une réelle privation avant (par exemple, un artiste de bon niveau qui stagnait car il n’avait pas les moyens d’acheter du matériel de bonne qualité peut se permettre de dépenser de grosses sommes lorsqu’il en a enfin les moyens…)
En gros, on devrait apprendre à se focaliser sur nos désirs et nos attentes, plutôt que sur le chiffre sur notre compte en banque 🙂 Il est finalement beaucoup plus facile d’agir sur le premier !
Il n’y a pas de bon ou de mauvais mode de vie (même si certains sont plus éthiques que d’autres), mais le tout c’est de faire les choses en conscience et de se poser les bonnes questions 🙂
Merci pour cette belle réflexion <3
Lucie
14/04/2018 @ 14:17
Coucou Juliette !
Je suis totalement d’accord avec toi, c’est aussi le minimalisme parfois forcé (en voyage) qui m’a permis ce mode de vie plus simple mais chacun a le droit de vivre le sien. Merci d’avoir apporté ta petite pierre à l’édifice ce que tu dis est très intéressant aussi 🙂
Vanessa - Our American Dream
13/04/2018 @ 21:16
Cet article est vraiment inspirant Lucie. Niveau consommation je m’y retrouve beaucoup. Quand j’étais plus jeune j’avais tendance à dépenser le peu d’argent de poche que j’avais dans des futilités : maquillage, soins pour le corps, vêtements (beaucoup trop !)… Aujourd’hui, il m’arrive très rarement de faire des sorties shopping et je n’en suis pas pour autant moins heureuse. C’est une des bonnes leçons que j’ai tiré de l’expatriation. Après avoir quitté la France à deux reprises maintenant, je sais qu’il est important de ne posséder que l’essentiel et ne pas s’encombrer avec des choses que l’on sera de toute façon amené à jeter/donner avant notre retour en France.
Par contre, j’ai encore du mal avec cette notion d’argent, d’économie. J’ai du mal à être sereine à ce niveau là alors que je n’ai pas vraiment à me plaindre. C’est comme si j’avais besoin de savoir qu’il y a toujours un “filet” de sécurité, une somme d’argent assez conséquente de côté, “juste au cas où” !
Comme tu dis, je pense que notre génération a grandi avec des parents qui nous ont inculqué l’importance de travailler dur pour gagner de l’argent et le mériter. Personnellement, j’ai toujours l’impression de moins le mériter qu’eux. Je vais au travail à reculons mais le travail fait partie de la vie alors en gros je me dis que c’est ok parce que c’est le lot de chacun ! Mais au fond j’aimerais tellement pouvoir me lancer en freelance et avoir plus de temps, être plus libre. Je me retrouve dans toutes les peurs que tu cites dans ton article : crainte du manque d’argent, peur que les gens me considèrent comme une “fainéante” par rapport à une personne ayant une profession plus traditionnelle avec un bureau et des horaires fixes… Enfin c’est compliqué et à la fois pas tant que ça puisque comme tu dis le plus dur c’est de se lancer et de prendre une décision.
Bref je vais arrêter là le blabla mais merci pour cet article et toutes tes publications instagram au quotidien qui me donnent du baume au cœur 🙂
Lucie
14/04/2018 @ 14:25
Coucou Vanessa et merci pour ton passage !
Je partage totalement ton idée, le fait de passer des mois à vivre “avec un sac cabine” qui m’a fait me rendre compte de toutes les futilités que j’avais.
Effectivement, je crois que c’est une idée que l’on a tous en France, ce besoin d’économies, c’est vraiment lié à notre culture car par exemple, certains jeunes en Amérique latine partent pour un tour du monde avec 2000 euros, comment font ils? Ils vont en auberge, font du bénévolat, travaillent etc… En Australie, on a rencontré un jeune qui avait mis toutes ses économies dans son projet de création d’entreprise. Et si ça ne marche pas? Et bien il retournera bosser et retentera le coup plus tard. Certains pays prennent les choses avec plus de legereté je trouve. Ils ne font pas “tout un drame” de l’argent et finalement qu’est ce qui est le plus sain? 🙂
Je comprends tellement ce que tu dis, l’argent de nos parents qui avaient un travail stable semble “mieux gagné”, la peur de passer pour un “fainéant” en étant auto entrepreneur. J’y suis parfois confrontée mais j’arrive à me débarasser de cette idée lorsque je me dis: que voudrais tu si tu mourrais demain ou dans un an? Avoir tenté le coup ou pas? Si tout s’effondre, est ce que tu voudrais avoir un CDI, une vie stable ou avoir suivi ton coeur?
Merci à toi, ton commentaire me fait super plaisir je préfère les longs blabla comme ça ahah
Anaïs
18/04/2018 @ 00:17
Coucou Lucie! Quel bel article qui reflète tout à fait ma vision! Je me sens comprise en te lisant. Bien sûr il y a des moments de doutes, des moments où j’ai le droit au fameux « tu ne reprendras pas tes études ? » avec la grimace qui va avec, ces moments où toute mon assurances disparait face à ce genre de remarque… mais là, quand je lis cet article je me sens reboosté à fond et pleine d’entrain pour vivre une vie où je m’epanouie et m’emerveille! Je te remercie du fond du coeur car tes mots sont plein d’energie!! Je t’assure c’est tellement beau de recevoir cette dose de lumière. Gros bisous
Lucie
18/04/2018 @ 08:45
Oh merci ma jolie Anaïs, je savais que ça allait te parler. 🙂
Emmanuelle CM
22/04/2018 @ 17:53
Ton article est très intéressant et j’apprécie ta réflexion à ce sujet. Il est vrai que l’argent régit un peu notre société actuelle malheureusement. Je reconnais que moi-même, je me freine parfois de peur de manquer d’argent (j’ai toujours appris à faire attention à ce niveau là). Merci pour cet article qui nous pousse à réfléchir sur notre propre rapport à l’argent !
Lucie
23/04/2018 @ 06:44
Avec plaisir Emmanuelle. C’est intéressant de prendre du recul sur ce qu’on s’empeche de faire a cause de l’argent.