Vers une vie plus naturelle : mes protections  

 Cet article évoque la façon dont nous pouvons vivre nos règles de façon plus respectueuse de l’environnement et aussi de nous-même. J’ai fait le choix de passer aux serviettes réutilisables et à la cup il y a quelques mois, je vous partage donc mon retour d’expérience et mes conseils.

Dans mon article avec Amanda de Malohan.frnous étions assez d’accord sur le fait que le développement personnel est aussi un moyen d’entrer en cohérence avec un mode de vie plus sain, plus naturel.

S’intéresser au développement personnel, c’est remettre en question notre façon de fonctionner mais également nos habitudes concernant notre environnement, notre alimentation et notre santé.

Dans cet article, je vais tenter de vous expliquer mes habitudes sans volonté d’en faire un exemple, par simple témoignage.

 Il y a quelques semaines, le documentaire « Tampon: notre ennemi intime » sur France 5 nous alarmait sur le risque de choc septique dû à l’utilisation de tampons, dispositifs féminins que l’on utilise depuis toujours les yeux fermés, sans inquiétude car c’est ce qui a toujours été convenu de faire, de mère en fille. Le fait que la liste des ingrédients ne soit pas inscrite sur l’emballage ne m’avait pas alerté non plus. Pourtant, je n’ai pas attendu la diffusion de ce reportage pour arrêter complètement mon utilisation de ces ennemis pour ma santé.

Et oui, dans la liste des ingrédients des tampons, on retrouve du chlore, des produits chimiques tous plus variés les uns que les autres. Ils sont très efficaces pour augmenter le niveau d’absorption certes mais cela en fait une réelle bombe atomique intime.

Dans cet article, je vous expliquais comment pendant deux ans, j’ai enchaîné les problèmes intimes (cystites à répétition, mycoses carabinées, irritations), souvent après mes règles. Dans ces cas là, mes médecins de l’époque me donnaient des traitements agressifs qui étaient efficaces sur l’instant mais conduisaient à une rechute quelques semaines plus tard… Normal, ils détruisaient ma flore naturelle et me rendaient donc plus propices aux affections.

Surtout lorsqu’en manquant de “bonnes bactéries”, je mettais des tampons qui asséchaient ma flore et m’irritaient. Autant vous dire que cette mini bombe chimique n’arrangeait pas les choses localement.

 Et alors?

 Il y a un an je suis passée à la coupe menstruelle. Et je dois vous dire que même si au départ j’étais loin d’être adepte (un peu comme acheter ses premières Crocs en tant qu’infirmière pour celles qui se reconnaitront), aujourd’hui je bénis cette petite coupe et lui dois ma santé intime.

La coupe menstruelle, c’est un petit objet en silicone médical qui se met à l’entrée du vagin (comme un tampon) pour recueillir le sang pendant les règles. Elle se vide selon la notice toutes les 4 à 8 heures, personnellement je vous conseille de le faire toutes les 4 heures.

 La coupe peut se mettre du début à la fin du cycle sans risque d’irritations même en cas de flux moins important pendant les derniers jours. Elle s’insère en la pliant entre les deux doigts, puis elle retrouve sa forme initiale une fois positionnée à l’intérieur.

 Ensuite, on ne la sent plus. Ce n’est pas du tout gênant contrairement à ce qu’on pourrait croire. L’utiliser à la piscine est possible aussi, je l’ai fait tout l’été et je peux vous dire que c’est bien pratique en voyage.

 Entre deux cycles on la stérilise quelques minutes dans l’eau bouillante. Pendant l’utilisation, on peut la vider et la remettre de suite en la rinçant à l’eau claire.

 Alors je vous préviens, pour les futures adeptes, il peut être assez impressionnant au départ de voir la quantité de sang perdu et d’être donc plus en contact avec son sang qu’avec l’utilisation de serviettes par exemple. Mais je trouve qu’on s’habitue avec le temps.

Pratique… Mais:

-Lors des premiers cycles, mes difficultés ont été pour l’extraire une fois qu’elle était pleine. Il faut à tout prix éviter de tirer dessus (risque d’effet ventouse) et donc la plier à nouveau avec les doigts. Assez délicat au départ (vos toilettes ressemblent un peu à un film de Tarantino), il m’a fallu six mois environ pour m’habituer. Je sais, c’est long, mais je n’ai pourtant jamais lâché l’affaire car un mois après avoir commencé à utiliser la coupe menstruelle, tous mes problèmes de santé intime ont disparu. Quelle jolie coïncidence me direz-vous…

 -Personnellement, j’ai un modèle taille M de Me Luna acheté sur la ferme des Peupliers , et j’avais souvent des fuites avec en cours de cycle.

J’ai alors décidé d’acheter la taille au dessus pour voir si elles permettait moins de fuites (photo). Malheureusement, celle ci me gêne et est limite douloureuse. La taille ne me convient pas (comme je l’ai dit on n’est pas censé la sentir). Lorsqu’on fait un sport qui muscle cette partie du corps (yoga, équitation), mieux vaut prendre un modèle “sport” un peu plus rigide, qui permet une meilleure étanchéité comme j’ai pu le comprendre sur leur site.

Il faut savoir que les fuites peuvent aussi être dues à votre façon de la mettre (ça ne se met pas aussi profond qu’un tampon mais le plus près possible de la sortie) et à votre morphologie. Pour choisir le meilleur modèle pour vous, rendez vous ici.

 Chapitre 2 (tant qu’à parler de film de Tarantino autant y faire référence à fond, comprendra qui pourra).

 Pour régler ce problème de fuites avec la cup, je continuais jusqu’à aujourd’hui à utiliser des serviettes jetables en parrallèle.

Manque de pot, elles sont elles aussi bourrées de produits chimiques aux noms plus compliqués les uns que les autres. Même si le risque est moindre par rapport au fait qu’elles ne sont pas en contact direct avec la muqueuse, pour « les peaux sensibles » comme moi ce n’est pas l’idéal. Je suis donc passée aux serviettes réutilisables. Retour dans le passé m’a chuchoté ma mère, mais pour moi c’est une vrai libération de savoir que mon cycle ne sera plus une source de problèmes en revenant à une méthode complètement naturelle. Et bingo, elle préserve aussi l’environnement !

 Sur le coup, acheter 5 serviettes en coton (biologique) est un petit budget, mais il faut savoir qu’elles se gardent au moins 5 ans. C’est donc un simple investissement sur le long terme.

Les serviettes que j’ai acheté sont :

-des Imse Vimse (achetées sur La Ferme des Peupliers) noires : standards efficaces et économiques, vendu par lot de trois.

-des Plim : plus chères, plus de formats possibles,plus colorées et surtout un peu plus larges que les autres.

Donc en pratique, on la met dans notre culotte comme n’importe quelle serviette en la fixant avec un bouton pression. Elles sont assez épaisses pour ne pas avoir de fuites (si jamais vous en doutiez).  Pour la nuit, en utilisant un format plus grand (je conseille la Plim Extra, pas d’équivalent en jetable), on est tranquille jusqu’au matin et pas besoin de refaire votre lit.

On m’a conseillé de prendre des couleurs foncées pour les laver plus facilement, d’autres m’ont conseillé des couleurs claires pour voir quand les changer et éviter les fuites.  Avec les noirs, effectivement on ne voit pas du tout si elles sont saturées mais une fois lavées, on ne voit pas s’il y a des tâches résiduelles.  Pour les blanches, ça me fait un peu peur sur l’usage à long terme au niveau des tâches après lavage. Je conseillerai des rouges, bleus foncées où l’on voit la saturation et à la fois s’il reste une tâche, on la voit moins que des claires.

Comment on les lave ?

On peut les faire tremper dans de l’eau froide après l’utilisation, voire les frotter avec un savon non gras, puis les mettre à la machine avec le reste du linge. Personnellement j’ai tenté les deux, avec et sans pré lavage,  dans les deux cas, les tâches sont bien parties (lavage à 40°). On n’est pas obligé de les laver à part du linge, le sang ne tache pas les autres vêtements.

Pourquoi je suis adepte en un cycle?

-Quand je les ai reçues, j’avais peur par rapport au tissu utilisé mais une fois portée, je trouve qu’elles sont très confortables, plus qu’une serviette classique et très fiables.

-J’ai apprécié de ne pas avoir ce côté “mouillé” contrairement à une serviette classique, sur toute une nuit on le ressent un peu le matin, mais dans la journée par exemple, le sang se fond peu à peu dans le tissu (désolée les garçons, il est encore temps de partir), et on ne ressent pas cette humidité.

-Je ne pensais pas que ça se laverait aussi bien et avec 5 serviettes j’ai tenu tout le cycle en faisant une machine au milieu.

Les petits moins:

-C’est sur, que ce n’est pas le plus pratique quand on va au bureau. Mais on peut la plier en quatre avec le bouton pression et si on la met discrètement dans un petit sachet, il n’y a pas de problème (sauf si vous vous faites fouiller votre sac, là c’est embarrassant oui…).

-Sur la notice des Plim, on nous dit que c’est sans odeur par rapport à une serviette classique… C’est un petit mensonge mais c’était bien tenté. Non, j’avoue qu’il y en a beaucoup moins, mais mieux vaut la changer régulièrement.

-Les Plim sont toutes jolies et colorées, mais je suis aussi fan des Imse Vimse qui sont un peu moins chères. A vous de vous faire votre avis.

Au final, je suis tellement satisfaite de ces petits produits que j’ai parfois hâte d’avoir mes règles (je précise que cet article n’est pas une collaboration mais ne m’internez pas) ! Je me sens libérée de toutes ses pensées qu’on véhicule sur nos règles, de ces habitudes que l’on suit sans chercher à comprendre, sans s’offusquer de ce qu’on met dans nos culottes (voire pire). Ma coupe et mes serviettes, c’est ma petite révolution à moi ! C’est un choix pleinement conscient, un peu bizarre peut être, mais qui me correspond et m’a clairement permis de me débarrasser de mes soucis de santé récurrents.

Pourquoi je suis convaincue par ces nouvelles méthodes? :

-c’est écologique

-c’est économique

-c’est plus pratique

-c’est sans produits chimiques

Et non ce n’est pas du tout tabou alors partagez le message les filles !

Pour commander les vôtres, voici quelques liens :

Coupe menstruelle Me Luna, Ferme des peupliers

Serviettes Imse Visme

Serviettes PLIM