Vie professionnelle, voyages : bilan de l’année 2018

Alors que je suis retombée sur les mots que j’écrivais ici, lors de la période compliquée que je vivais en fin d’année 2017, j’ai souri. Comme les choses ont avancé depuis. Comme ma vie a pris un tout autre chemin… Cette année, il y aura eu tellement de changements dans mes idées et dans mes valeurs. Des choses que je pensais remettre à quelques années sont arrivées. Et d’autres que je pensais essentielles ne le sont plus du tout. Mais une chose est sûre: tout était à sa place. Voici mon bilan de l’année 2018.

Ma vie professionnelle, un éclair de génie

Ecrire a toujours été pour moi une évidence. Et si vous me suivez depuis quelques temps, vous le savez sûrement. Aussi, alors que j’avais bataillé pendant des mois face à cette fameuse question « Que faire de ma vie ? », alors même que je luttais depuis un an pour booker quelques rendez-vous en tant que coach de vie, j’ai tenté ma chance en tant que rédactrice web. Comment ça a eu lieu ? Par qui j’ai eu cette idée ? Je n’en ai plus le moindre souvenir. Ca m’est tombé dessus un matin, comme une évidence. Bien que le sujet avait été soulevé quelques mois plus tôt et qu’il m’était sorti de la tête… Un jour, ça a fait tilt.

J’ai débuté sur une plateforme de rédaction au départ. Très peu payée, j’écrivais sur des thèmes allant de l’anti-limace, à la présentation d’une gamme de sandales ou encore à la plomberie. J’ai gagné près de 200 euros ce mois-ci. Et vous savez quoi ?  J’étais super heureuse ! Ecrire m’éclatait. J’adorais en savoir plus sur des domaines auxquels je ne me serais jamais intéressée autrement. Et pour être honnête, c’était ma paie la plus élevée depuis que j’avais ouvert mon entreprise. Je me sentais parfaitement à ma place.

Au fil des mois, je me suis sentie légitime dans ce que je faisais. J’ai donc décidé de me lancer en dehors des plateformes. Comment faire ? Pourquoi allait-on me choisir ? Avant même que ces questions n’apparaissent, j’avais envoyé près de 200 emails à de potentiels clients. A des hôtels, des entreprises, des photographes, des plombiers, des e-shops, des créateurs. Des emails simples, drôles, parfois originaux, parfois très concis. J’ai testé des choses, certaines ont d’ailleurs été de véritables bides. Je me suis trompée, j’ai parfois honte en repensant à certains, mais j’ai essayé ! Et même si ce n’était pas parfait, c’était mon point de départ. C’est ainsi que j’ai trouvé mon premier client en freelance. Le deuxième a rapidement suivi. Et un mois plus tard, mon planning était presque plein. Je pouvais dire à partir de là que je vivais de ce métier.

Évoluer

J’ai peu à peu trouvé mon tarif juste, que j’adapte encore au fil de mes expériences. J’ai des clients sympas qui me suivent sur le long terme, je peux travailler en voyageant. Et je me lève toujours heureuse de faire ce que je fais. Bref, j’aime mon nouveau métier.

Mais je me rends compte que quelque chose a changé en moi. Car oui, je pourrais travailler plus. De 8h à 18h, même les week-ends et jours fériés, je pourrais gagner bien plus. Sauf que cette année, j’ai décidé que je ne voulais plus mettre de côté ma vie pour mon travail. C’est là tout mon but. Profiter de chaque journée avec mon chéri pour faire ce qu’il y a de beau dans la vie : sortir, voyager, découvrir, rire, cuisiner. Chaque jour est un jour qui compte. Et je refuse de faire passer mon bonheur après mon travail. Je refuse d’attendre toute la semaine l’arrivée de mon jour de repos. Voire d’oublier de m’en donner car il y a trop de choses en attente.

Suivre son cœur

Chaque année est toujours de plus en plus belle depuis que j’ai quitté le nid familial, depuis que j’ai commencé à vivre ma vie d’adulte pleinement. Je me demande toujours si cela va s’arrêter un jour. Mais je crois que 2018 n’a rien à envier à l’année précédente. Cette année, j’ai passé plus de 6 mois à l’étranger. Telle une boulimique des voyages, j’allais là où mon cœur me disait oui.

Alors, suivre son cœur, ses rêves, je pourrais aussi bien vous dire que c’est compliqué, qu’il ne faut pas… Mais je suis désolée, je n’ai aucun moyen de vous prouver que ça ne marche pas. En effet, vous savez pourquoi mes clients m’ont choisi pour écrire sur leurs sites ? C’est parce que j’ai passé les trois dernières années à voyager. Parce qu’un jour j’ai décidé de quitter mon CDI et de partir un peu partout dans le monde. Parce que j’ai fait un bac littéraire alors que ce n’était pas l’idéal pour la suite de mon orientation en école d’infirmière. En bref, parce que je n’ai jamais fait comme tout le monde !

Voilà ce que j’aimerai vous transmettre aujourd’hui : les gens vous aimeront parce que vous êtes complètement vous-même ! Cela marche quand vous décidez de vous aligner à qui vous êtes vraiment. C’est souvent là que tout devient fluide. Alors, n’ayez jamais peur d’être pleinement vous mêmes. C’est là que ça devient simple !

Croire en soi

Alors, vous pensez parfois que se lancer dans une entreprise est compliqué. Que d’autres ont déjà eu la même idée que vous, qu’il y en a déjà trop, que vous n’avez pas les capacités par rapport à eux. Ou encore que personne ne vous choisira. Mais c’est simplement vos peurs qui vous parlent. Vos peurs, qui vous obligent à viser petit. Voyez les choses en grand ! Car les grandes choses ne peuvent arriver que si vous leur donnez de l’espace pour se développer. Et surtout, tout comme moi, n’hésitez pas à changer de chemin face à une porte qui reste close trop longtemps.

Peu importe si quelques personnes ne me choisissent pas en voyant mon CV bizarre ou mon blog fourre-tout. Moi je décide de choisir des personnes qui sont prêtes à comprendre que je suis complexe. Que je ne suis pas en dessous d’eux car je n’ai pas leur diplôme, que je  suis capable d’être en voyage tout en restant professionnelle, que je vis partout et nulle part à la fois. L’important je crois, c’est la passion avec laquelle on fait les choses. C’est d’être aligné avec soi. Car faire les choses à contre-coeur ne nous permet pas forcément de les faire bien !

Ma meilleure compétence est donc celle que je me suis créée à force d’apprentissage, d’expérience et d’échecs. La question de ma formation ou de mon expérience dans ce domaine ne m’a d’ailleurs jamais été posée. Alors voilà ce que je dois vous dire aujourd’hui : n’ayez jamais honte de votre parcours, d’avoir hésité, de vous être trompé ou encore de vous lancer avec comme seul guide votre passion.

Vous êtes la meilleure personne sur Terre pour faire ce que vous avez en tête !

Pour prendre des exemples que j’ai entendu cette année auprès de mes amis : ne vous dites pas que vous êtes incapable de vous lancer dans une formation de prof de yoga à cause de votre expérience que VOUS trouvez limitée. Ne vous dites pas incapable de candidater chez une compagnie aérienne parce que les 500 autres candidats ont tous de l’expérience dans les aéroports et pas vous  (spoiler : car ils vous choisiront vous).

Ne vous dites pas que vous n’êtes pas capable d’ouvrir votre entreprise car quelqu’un a déjà eu votre idée. Ou car tout ce que vous savez, vous l’avez appris de quelqu’un. Il y a tant de gens qui méritent de découvrir ce qui vous tient à cœur. Alors s’il vous plait, si vous êtes dans ce cas, ne baissez pas les bras en cette fin d’année. Continuez de croire en vous, et peut être qu’une solution magique vous tombera du ciel. Peut être que cela manque juste d’un peu de temps. Et peut être que la chance tourne. Je crois éperdument que la vie ne veut que notre bonheur. Que tout arrive au bon moment. Et ce discours, j’en aurai eu besoin il y a tout juste un an. Vous voyez, la roue tourne !

Mes erreurs d’entrepreneur en 2018

Mon parcours n’est pas parfait. Oh non ! Moi aussi je me trompe sans arrêt. Voici d’ailleurs quelques unes des erreurs que j’ai commise en tant qu’entrepreneure cette année. Elles serviront peut-être à mes amies qui cherchent à développer leur entreprise en ce moment :

Viser trop large :

Au départ, je ne savais pas trop vers quel domaine me tourner en rédaction web alors j’écrivais pour des thèmes généralistes. Mais c’est quand j’ai décidé de me spécialiser en tant que rédactrice voyage, que j’ai réellement pu apporter une valeur ajoutée au travail que je présentais, beaucoup plus de passion aussi. Ce qui s’est ressenti car les clients ont afflué bien plus rapidement à partir de là. Alors, ce n’est pas un mythe : si vous ne savez pas trop quoi viser, visez le plus précis possible, ce qui vous tient le plus à cœur.

Dénigrer mon travail :

Au début, on se demande pourquoi est ce que nous serions plus compétent que quelqu’un d’autre dans notre domaine. Alors pour que l’on veuille de nous, on donne un tarif très bas. On se dit que ça va permettre de ramener du monde. Or, je crois que ce n’est pas du tout positif. Quand le tarif est élevé, le client se dit qu’il y a forcément de la qualité derrière, et va beaucoup moins vous remettre en question et vous interroger. Alors que parfois avec un tarif bas, vous attirez les mauvais clients. Ceux qui négocient tout, trouvent toujours à redire et vous feront perdre énormément d’énergie.

Personnellement, une personne qui négocie mes tarifs dès le départ a toujours fini par me poser des problèmes. Plus de promotions, de tarifs dégressifs, j’ai dit stop à tout cela cette année et je préfère chercher des collaborateurs prêts à me payer justement !

M’entourer des mauvaises personnes:

Au départ, j’ai rencontré des clients difficiles et j’ai parfois dû prendre la décision de m’en écarter. Les clients qui vous apportent du souci, qui sont compliqués, qui vous parlent méchamment n’ont rien à faire avec vous. Se respecter c’est prendre la décision de vous en séparer. Je refuse que mon travail soit une source de négativité dans ma vie. Depuis, je me pose souvent cette question : Est ce que cette collaboration est gagnant-gagnant ? Si vous avez l’impression de perdre (votre temps, votre énergie, votre bonne humeur), c’est souvent le moment de faire quelque chose.

Mes futurs projets :

Est-ce que je serais rédactrice toute ma vie ? Je n’en sais rien. J’ai également plein d’autres projets à long terme. Cependant, cette stabilité du moment me permet de prendre le temps d’y réfléchir.  Ce que j’apprécie réellement dans ce métier, c’est le fait de ne pas dépendre de la réussite de mon entreprise pour vivre. Je travaille pour des entreprises qui marchent. Et si elles s’arrêtent demain, j’en trouverai d’autres. Ceci est finalement une vraie libération pour moi. J’ai l’impression d’y perdre bien moins d’énergie qu’avant, quand tout reposait sur mes épaules. C’est un système qui me satisfait donc totalement.

Aussi je me sens plus à l’aise à proposer mes services et me vendre dans un domaine qui n’inclut pas de thérapie. Je sens que ce travail « gagne pain » bien que passionnant me permettra surement de proposer d’autres styles d’accompagnements par la suite sans avoir de pression. Par exemple, j’ai pu animer un atelier avec ma sœur cet été. Je peux y mettre tout mon cœur, sans me préoccuper du prix, simplement dans le but de partager et de faire ce que j’aime. Et cela me nourrit plus ainsi.

Dans le mouvement

Cette année, j’ai aussi eu quelques difficultés face à tout ce mouvement. J’aimerai parfois simplement me poser quelques temps pour retrouver mes petites habitudes françaises. Mais le sentiment ressenti dès que je passe la frontière est bien plus fort que mon besoin de routine. Alors, je suis parvenue à trouver un certain équilibre en créant une routine dans mes voyages. Par exemple, même si je ne peux plus prendre de cours de yoga dans ma ville en France, je peux toujours emmener mon tapis ou prendre un cours sur place.

La question qui se pose en cette fin d’année, c’est aussi “Allons-nous continuer à voyager autant ?”. Allons-nous nous poser enfin quelque part ? A vrai dire, nous n’en savons rien. Nous ne pourrons pas continuer à “bouger” autant toute notre vie (nous avons découvert 9 pays cette année), mais vivre à l’étranger n’est cependant pas exclu. Au fond, les nomades digitaux francophones qui voyagent avec leur petite famille, nous inspirent follement. Cependant, notre mode de vie a changé aussi. Notre conscience écologique prend un peu plus d’ampleur ces derniers mois. Et même si nous faisons de notre mieux pour équilibrer notre empreinte malgré nos voyages en avion, cela nous fait de plus en plus réfléchir. Comment trouver un mode de vie qui nous corresponde totalement ? Slow travel ? Diminuer encore plus notre impact au quotidien ? Ces questions évoluent avec nous, à notre rythme et tout reste encore à écrire…

Loin des réseaux

Vous l’aurez remarqué cette année, je me suis éloignée des réseaux sociaux. J’ai eu beaucoup moins de temps à y accorder et cela est devenu pour moi une source de négativité. Je préfère être pleinement présente à ma vie. J’ai pu échanger souvent avec mes amitiés nées sur Instagram dans la vraie vie, et cela me parle bien mieux désormais.

De plus en plus, cela me déçoit de voir que les comptes que je suivais pour leur esprit minimaliste et écologique deviennent des vitrines de marques et présentent chaque jour de nouveaux produits reçus. Ca me rend folle d’observer des couples sur leur téléphone au restaurant et le nombre de personnes sur leurs écrans dans les transports en commun. Liker à tout va des choses qu’ils n’aiment pas vraiment. Et cela m’énerve de voir des femmes se faire prendre en photo sous tous les angles pendant une heure face à un beau paysage au lieu de simplement en profiter avec leurs yeux. Oui, ce qui se cache derrière ces belles photos, ces comptes me fait parfois perdre foi en l’humanité. Que restera t-il des relations authentiques d’ici 20 ans  ? Je préfère utiliser ces réseaux de façon plus rare. Seulement, pour discuter avec les personnes que je connais bien, avec celles qui m’inspirent… Peut-être même que je m’en couperai un jour totalement. Mais aujourd’hui, Instagram me permet de partager spontanément, une fois par semaine ou moins. Je n’ai plus aucune règle.

Et vous ? Votre bilan de l’année 2018 ?

Qu’y a t-il de nouveau qui a germé dans votre vie cette année ? Où en êtes vous ? Le bonheur a t-il été présent cette année ? Qu’est ce qui a compté le plus ?